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Des pigeons voyageurs sur la Mini-Transat [863 lectures] 
 
  01/04/2008 14:26 par ΩFrançois 
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Sauf, si vu la date, c\'est un poisson d\'avril !
Les minis embarqueront 2 oiseaux pour transmettre leurs informations.
pigeon-mini.jpg
mardi 1er avril 2008 • Christophe Guigueno
Révolution culturelle dans la Classe Mini ! L’association des skippers qui gèrent la jauge et le calendrier de courses réservées aux voiliers de 6,50 mères de long a décidé de se donner de nouveaux moyens de communication. En plus, ils seront biologiques et respectueux de l’environnement puisqu’il s’agit de pigeons voyageurs.
Depuis la première Mini-Transat en 1977, quelques règles n’ont pas changé comme la longueur maximale des bateaux (limitée à 6,50 mètres), la largeur des coques (limitée à 3 mètres) et l’interdiction des moyens de communication électroniques à bord. Ainsi, les marins qui disputent cette transatlantique en solitaire naviguent encore en ces débuts d’années 2000 comme Eric Tabarly en 1976 quand il remporta la Transat Anglaise. Pour toute information, les « mini-transateux » disposent d’informations diffusées sur une radio grandes ondes et par quelques vacations VHF avec les bateaux accompagnateurs.
Les téléphones satellites (comme les téléphones portables sur les petites courses) sont strictement interdits ! Les skippers ne peuvent donc communiquer avec leurs amis, communicants ou sponsors pendant les courses. Pour les organisateurs, les informations se comptent à la goutte. Pour les médias, c’est le calme plat. Il reste à suivre la trajectoire des bateaux repérées par les balises satellites. Mais cela devrait changer dès la prochaine édition de la Mini.
Le bureau de la Classe Mini vote pour les pigeons
Le bureau de la Classe Mini s’est réuni à de nombreuses reprises cet hiver pour tenter de trouver une solution suite à la pression exercée par de nombreux médias et sponsors. Une première solution (déjà évoquée ici sur SeaSailSurf.com) aurait consisté à installer des modems sur les radios BLU des minis. À partir d’un petit ordinateur portable ou d’un Palm, les navigateurs auraient pu utiliser le système SailMail ou celui de Monaco Radio pour transmettre un mail texte quotidien, voire des images en basse définition. Si le coût de ce système étant minimal, il n’a pas été retenu par le bureau des skippers car il ne correspondait pas à l’esprit mini originel.
C’est donc une solution tout à fait originale qui a été retenue. L’idée vient de Patrick Kerpen, colombier près de la ville d’Auray en Bretagne Sud. Retraité de l’armée française pour qui il élevait des pigeons voyageurs, « un moyen de communication efficace en cas de black-out en télécommunications », il a poursuivi son activité « par passion ». Navigateur averti, il a lui-même proposé cette solution animale à un des membres du bureau qui a souhaité garder l’anonymat : « l’idée m’a immédiatement séduit ! D’autant que Patrick a une grande connaissance du milieu maritime et a déjà tenté l’expérience avec la Marine Nationale quand il était engagé. Ses pigeons son capables de revenir chez lui, même depuis le milieu de l’Atlantique ! ». « Mes pigeons sont de véritables avions de chasse » confirme l’éleveur breton. « Pour la première étape, je peux assurer qu’ils seront de retour en moins de 48 heures avec leur petit message. »
Deux pigeons par bateaux • 1 à 2 kg de graines
Restait encore à valider quelques points techniques par le bureau de la classe. D’abord à propos de ce message. Il sera écrit à la main et placé dans la bague du pigeon avant son lâché au milieu de l’océan. Mais cela limite tout de même la longueur du texte. Avec l’éleveur, le bureau étudie donc la possibilité de fournir aux skippers des minis cartes de mémoire (de type mini SD comme sur les téléphones portables). Avec un Palm, ils pourront y enregistrer un texte, une image et même de courtes vidéos de leur traversée. Une fois arrivées au colombier de Patrick Kerpen, ces données seront téléchargées sur l’ordinateur de l’éleveur et transmis directement à l’organisateur de la Mini et à la Classe pour une diffusion vers le site officiel de la course et les médias.
Avant les premiers essais grandeur nature lors de la Pornichet Select 650, l’éleveur et la Classe doivent encore valider quelques points de jauge comme la quantité de nourriture à embarquer. Un amendement serait donc inscrit dans les règles de course pour imposer un minimum de 1 kg de graines pour la première étape et 2 kg pour la seconde. Deux oiseaux seraient embarqués pour chaque étape et devront être lâchés avec leurs messages avec trois jours minimum d’intervalle. Une annexe de la jauge sera bientôt publiée pour définir les matériaux de constructions des cages. Afin que celles-ci ne rouillent pas en mer, le carbone devrait être autorisé pour leur construction. Enfin, la Classe étudie la possibilité de pénaliser en minutes les skippers qui n’enverraient pas de message avec leurs pigeons. Pire, si certains oublient leur nourriture au port comme on l’a vu lors du départ de la deuxième étape en 2005, ils seraient éliminés de la course s’ils décidaient de manger leurs compagnons de course.
 
 
 
 
 
 
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