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Pigeons : la guerre aux battues illégales est déclarée [1187 lectures] 
 
  30/09/2015 12:38 par ΩFrançois 
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La présence des pigeons dans les villes ou villages ne peut être régulée par l'utilisation d'arme à feu/Photo, archives DDM.

Face à l'anarchie de certaines pratiques consistant à abattre des pigeons malades ou trop nombreux, l'association nationale «Credo Pigeons» brandit la réglementation préfectorale de Haute-Garonne qui a déclaré illégaux ces procédés. Explication.

Est-ce le double épisode de l'été dernier, à Montastruc-la-Conseillère d'abord, Cazères ensuite, qui a définitivement clos le débat ? Toujours est-il que le préfet de la Haute-Garonne vient de rappeler à toutes les communes du département que les pigeons peuplant nos villes et campagnes ne relevaient pas des «animaux nuisibles» aux termes du Code de l'environnement. «Et que, par conséquent, il n'y avait aucune raison de les combattre en les éliminant par le biais de battues», précise Serge Kociak.

Ce dernier, porte-parole national de l'association «Credo Pigeons et Protection Animale», est récemment monté au créneau pour dénoncer l'organisation de telles battues à Alaigne, petite commune de l'Aude, en rappelant la réglementation désormais en vigueur en Haute-Garonne. Une décision prise en application des textes contenus au Code pénal, au Code rural, ainsi qu'une réglementation européenne sans équivoque (lire en encadré).

«Il y a d'autres solutions, ces pratiques barbares sont d'un autre temps», hurlaient, on s'en souvient, les opposants à la battue aux pigeons survenue début juin à Montastruc-la-Conseillère… un an après une première salve de tirs contre les volatiles considérés comme envahissants par une grande majorité d'habitants. Aussitôt, les défenseurs des pigeons avaient assuré que la battue était illégale au motif que «le pigeon est un animal domestique». Mais, après vérification, la battue s'était avérée légale, la préfecture ayant validé le contrôle de légalité de la décision municipale.
«Des médaillés militaires»

Autre épisode rocambolesque : celui de Cazères au mois d'août. Là, une partie de la municipalité s'apprêtait à valider une battue au motif que des dizaines de pigeons agonisaient en pleines rues, victimes d'un virus qu'on avait d'abord cru être un empoisonnement volontaire ! Le laboratoire vétérinaire départemental de Launaguet concluait finalement à une paramyxovirose, dite aussi «maladie de Newcastle». De quoi «tirer» les pigeons malades ? La municipalité s'orientait plutôt vers la solution de nichoirs pour isoler les pigeons malades. «D'une manière ou d'une autre, avec les pigeons, ça finit toujours de la même façon. On les capture ou on les tue», regrette Serge Kociak. Le spécialiste tient toutefois à rappeler à tous les contrariés de la nouvelle réglementation préfectorale que «les ancêtres des pigeons sont médaillés militaires et reconnus pour avoir sauvé des bataillons entiers en 1914-18 ; il y eut 20 000 pigeons morts en service commandé sur un effectif de 30 000» !
Le chiffre : 40 000

PIGEONS > recensés sur la ville de Toulouse. Un chiffre stable depuis plusieurs années, sachant que le nombre de volatiles atteignait les 100 000 il y a dix ans.

« D'une manière ou d'une autre, avec les pigeons, ça finit toujours de la même façon… »

Serge Kociak, porte-parole de «Credo Pigeons

et Protection Animale»
Les pigeons sont des animaux… domestiques !

Selon les articles L521-1 et R654-1 du Code Pénal, les pigeons bisets (cas le plus répandu dans nos villes et campagnes), appelés aussi «pigeons touriers» en France métropolitaine et continentale, sont tous considérés comme des animaux domestiques, et donc protégés en tant que tels.

Une protection que l'on retrouve de la même manière aux termes des dispositions du Code rural et de la réglementation européenne contre les actes de maltraitance et de cruauté. Il est d'autre part formellement interdit par la loi de tuer un animal sans étourdissement, sauf dérogation (cas de virus pouvant porter atteinte sanitaire à la population, sachant que les pigeons ne transmettent aucune maladie, grippe aviaire y compris).

Enfin, et les associations environnementales, ne cessent de le rappeler : les pigeons ne sont pas classés comme des animaux nuisibles aux termes du Code de l'environnement. Ils font simplement l'objet d'une surveillance particulière eu égard aux fientes qu'ils peuvent laisser sur leur passage.


Mots clés : pigeons
 
 
 
 
 
 
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