LA VOIX DU NORD AprÚs de trÚs nombreuses années passées à la présidence de la société colombophile « La Défense » de Beauvois-Fontaine, Raymond Balembois a décidé de mettre fin à ses fonctions. Une cérémonie amicale a été organisée en son honneur. D’ordinaire, c’est sa femme MichÚle qui nettoie le vase de SÚvres qui trÃŽne en bonne place à la maison. À présent, Raymond Balembois pourrait prendre le temps de le nettoyer lui-même ce prix auquel il tient énormément pour l’avoir reçu par le président de la République française, Jacques Chirac, aprÚs qu’il a remporté un concours longue distance… Car du temps, il va en avoir un peu plus. À 78 ans, Raymond Balembois a décidé de prendre du recul aprÚs une vie consacrée à la colombophilie. Impressionnant : il a été président de « la Défense » pendant prÚs de 40 ans, gérant quantité de manifestations, il a aussi été président de la Fédération nationale pendant quatre ans, il a été vice-président de la Fédération internationale durant deux ans, et puis président du club de demi-fond Les Ailes du Cambrésis et vice-président du club des internationaux de Caudry. Quasiment toute sa vie durant, Raymond Balembois s’est investi dans la colombophilie au plan local, national et international comme l’a rappelé le maire, Yannick Herbet qui lui a remis la médaille de la ville au cours d’une réunion organisée en l’honneur du Beauvoisien. Un investissement reconnu par tous ses amis présents à la cérémonie. « Raymond a Âœuvré de maniÚre intense pour aider les colombophiles à pouvoir jouer de maniÚre économe car la colombophilie est un sport qui coûte trÚs cher », a confié le trésorier de l’association, Daniel Mériaux qui a vu dans la cérémonie et la remise de médaille de la ville, tout simplement, « une reconnaissance normale de son travail ». Un travail qu’il a exercé dans les deux communes de Beauvois et Fontaine-au-Pire, alors, Jean-Claude Gérard, maire, de remercier le colombophile pour sa passion exercée dans les deux communes. À Caudry aussi il était investi. L’ex-président de la Base de loisirs du Val de Riot, Gérard Boury, de se souvenir d’avoir vécu « une grande et belle aventure » avec Raymond Balembois pour la mise en place notamment du pigeonnier La Capsule, élément incontournable du site désormais. Le député Christian Bataille a pour sa part résumé finalement ce qu’a été Raymond Balembois pour la colombophilie : « au fond, votre grand mérite a été durant des décennies d’animer la colombophilie avec engagement et passion mais aussi de survoler le monde de la colombophilie avec votre connaissance des hommes et votre autorité ». SuccÚdent à Raymond Balembois à la tête de la Défense Jacques Hernoux et Gilbert Marquant. Mais, on s’en doute, le Beauvoisien, investi depuis l’âge de 11 ans dans la colombophilie de vouloir continuer à rester colombophile évidemment et de souhaiter rester avec les copains « pour les aider et faire ce qu’il y a à faire. » B. D. (CLP) « J’étais fasciné par ces oiseaux... Et je le suis toujours... » La colombophilie vue par Raymond Balembois... Comment est venue votre passion pour la colombophilie ? «C’était, il y a bien longtemps, dans les années 50 ! La colombophilie était alors florissante ; il y avait des colombiers un peu partout. Le dimanche matin, je rejoignais les coulonneux de mon quartier qui se réunissaient devant la chapelle de Fontaine pour attendre le retour de leurs pigeons voyageurs. J’avais une douzaine d’années et j’étais fasciné par les performances de ces oiseaux capables de parcourir des centaines de kilomÚtres pour revenir vers leur nid. Et je le suis toujours… » Que pensez-vous de la colombophilie ? « J’ai coutume de dire, de façon un peu excessive, que la colombophilie est un art de vivre. C’est une activité polyvalente qui se pratique à la maison, en famille, voire avec des amis et qui touche à de nombreux domaines. Elle demande un investissement personnel générateur de contraintes familiales mais en même temps, elle est source de grandes satisfactions. » Pensez-vous que la colombophilie a encore un avenir ? « La colombophilie a beaucoup évolué en quelques décennies : les méthodes d’élevage et de prophylaxie sont plus rationnelles et les systÚmes électroniques de constatation l’ont fait entrer dans la modernité. Quelques jeunes se passionnent encore pour ce loisir traditionnel mais nombre d’entre eux – et on les comprend – se tournent plutÃŽt vers les nombreuses nouvelles distractions que leur offre à foison le monde contemporain. Nous allons vers une colombophilie qui perdurera mais qui s’exercera dans un cadre géographique plus large (regroupement des associations) et avec des concours à de plus longues distances. »

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