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Départ avorté que celui de cette saison. Les prévisions météorologiques étaient tellement pessimistes que la RFCB a annulé la premiÚre journée de compétition.

Il fait froid, bien trop froid pour que tout colombophile un tant soit peu préoccupé par le sort de ses oiseaux n’engage ses favoris en concours. Il n’y a que la volée de milieu de journée qui est possible pour celui qui ne veut pas nuire à une installation lente de la forme au sein de ses colombiers. Une volée trop matinale par des températures flirtant avec le zéro degré serait pour le moins néfaste pour l’état général du volatile. Que penser alors de prendre la route pour aller les entraîner!

Il n’y a pas que le temps qui soit incertain, c’est même tout le contexte de la colombophilie qui balbutie en ce moment. La RFCB en est toujours à se débattre avec son nouveau rÚglement en matiÚre de dopage et on attend avec une certaine impatience la position de la justice civile qui a été saisie par les premiers amateurs qui ont été déclarés positifs… Comme si le problÚme n’était déjà pas assez épineux, c’est maintenant l’AWC – l’Aile Wallonne Colombophile! – qui entre dans la danse et voudrait que les colombophiles wallons dépendent du rÚglement régional plutÃŽt que celui de la RFCB.

TrÚs difficile dans un tel cas de figure de participer de concert à une épreuve nationale qui comme son nom l’indique fort bien, réunit des amateurs du pays tout entier et qui de la sorte devraient satisfaire à deux réglementations différentes. Il va du coup falloir s’asseoir autour d’une table et envisager de saines discussions si l’on ne veut détricoter ce qui fait le succÚs du pigeon voyageur belge de par le monde. Et ce sans perdre de vue que la balance du nombre des affiliés penche fortement du cÃŽté flamand; un cinquiÚme, seulement, des effectifs nationaux étant recensé en Wallonie.

La colombophilie ne cesse de perdre des affiliés. Il ne faudrait pas que ce contexte de régionalisation soit le prétexte à des revendications débouchant sur un climat malsain qui ne ferait que décourager encore un peu plus des adhérents qui ont beaucoup de mal à en suivre son évolution. La colombophilie a perdu son lustre d’antan depuis longtemps où elle faisait figure de sport national. De plusieurs centaines de milliers, on est passé à un petit vingt mille affiliés. Vouloir provoquer une scission serait équivalent à signer un arrêt de mort pur et simple.

Et comme si le tableau n’était suffisamment sombre, le spectre de la grippe aviaire refait surface. Durant l’hiver, bon nombre de manifestations ont fait l’objet d’annulation aux Pays-Bas et en France. Il ne faudrait vraiment pas grand-chose pour que les événements de 2007 se répÚtent et viennent ainsi compromettre la saison de jeu. Il reste à espérer que l’on ne découvre de foyers infectieux trop prÚs de nos frontiÚres ou, pire encore, à l’intérieur de celles-ci.

Terminons sur une note positive et qui consistera dans quelques jours à la magie de voir passer au-dessus de nous des volées de pigeons regagnant leurs colombiers. C’est toujours avec les espoirs les plus fous que le colombophile profite de ce spectacle annonciateur de l’ouverture de la saison.