Tout l’été, l’office de tourisme du chef-lieu de canton propose la découverte des colombiers et pigeonniers du bourg.
Riche de son passé culturel, Pouilly-en-Auxois est connu pour le canal de Bourgogne qui traverse discrÚtement la ville. Un autre bien tout aussi charmant peut intéresser le curieux avide de connaissance du patrimoine bourguignon. Pour le découvrir, il s’agit non pas de regarder sous terre mais, au contraire, de lever le regard et d’imaginer le vol de quelques volatiles afin de percevoir un trésor colombophile oublié, fort de deux pigeonniers et trois colombiers.
Utile à l’homme

Accompagné par Véronique Aubry, guide de pays, le néophyte devient érudit en la matiÚre : il défriche les boulins ou nids de pigeons, proportionnels à la surface de la terre que possédait le seigneur, le seul à avoir le droit de rendre justice (le privilÚge du colombier). Chemin faisant, au détour d’une ruelle, la cour du presbytÚre ou devant l’école primaire, le visiteur comprend la différence entre les différentes voliÚres : carré pour l’une, souvent accolée à une ferme, et ronde pour l’autre. Il perçoit aussi les raisons de telles possessions car ne l’oublions pas, parfois ­complément alimentaire, l’élevage de pigeons a eu pour vocation premiÚre de faciliter la communication, mais aussi et surtout d’utiliser la colombine (fiente de pigeon) comme engrais dans les vergers ou les potagers.

Mots clés : colombiers