Natur'Agora était en fête samedi. Nombreux étaient ceux à assister à l'arrivée des 190 pigeons engagés en championnat de France des régions. Une course partie de Nevers sur laquelle se greffait celle de Natur'Agora regroupant essentiellement les amateurs de l'Aisne et des régions voisines.
Les 350 pigeons en lice pour la journée mis en loge le vendredi aprÚs-midi, un camion les acheminait à Nevers. Arrivés à destination, il ne restait plus qu'à effectuer le chemin en sens inverse et par leurs propres moyens, cette fois par la voie des airs.
Le concert offert samedi midi par la Batterie fanfare de Barenton et que précédait une série d'aubades des sonneurs de cors aurait -il précipité l'arrivée des premiers pigeons ? Toujours est-il que l'avant-garde des compétiteurs tournoyait déjà dans le ciel de Barenton à l'heure du protocole d'accueil. Moins de cinq heures pour 300 km pour les plus rapides, les pigeons n'avaient pas musardé en route.
« Mes félicitations s'adressent à Gérard Thil, président du groupement colombophiles de L'Aisne. Ce n'est pas rien de gérer une équipe de pigeons arrivés bébés au colombier, » argumentait José de Souza, président de la fédération nationale. Et de rendre hommage à Denis Chevrin, le compétiteur soigneur responsable du colombier départemental, et vice-président depuis 1974 du groupement de l'Aisne.
« Situés pas loin de Paris, nous avons vocation à être organisateurs. Et ce site a vocation de soutenir des initiatives et des organisations. Ce qui se passe ici est exemplaire », argumentait Yves Daudigny convaincu de l'importance du rÎle tenu par Natur'Agora dans le développement économique de loisir. Et de conclure : « Vous avez réussi et travaillé ensemble, membres de 8 associations pour une mutualisation des moyens, chacun gardant sa spécificité ».
Les visiteurs venus assister à l'arrivée des champions n'ont guÚre laissé de répit à Denis Chevrin fortement mis à contribution lors de la visite du pigeonnier départemental, sa 2e maison et un sujet sur lequel il se montre intarissable.
« Le premier problÚme qui se pose à l'arrivée de sujets de différents colombiers et porteurs de certains virus. Le premier mois est toujours délicat », explique le maître des lieux. Denis Chevrin, lui-même brillant « amateur » surprend son monde en révélant que les pigeons rentrés de la course seront vendus aux enchÚres et que les offres pour un sujet brillant en championnat du monde peuvent atteindre 3000 euros.
Et de passionner son auditoire en expliquant le rÎle de la bague électronique avec puce et celui du code secret des compétiteurs changé à chaque concours.
Comme de nombreux colombophiles, il suit de prÚs l'évolution du dossier sur le nouveau projet dont l'aboutissement permettrait aux coulonneux de garder un an de plus les pigeons afin de les garder une année supplémentaire et de pouvoir les aligner aussi dans des épreuves internationales ; des champions qu'il se doit de préparer comme des athlÚtes sans avoir recours à des pratiques répréhensibles.

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