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Index des articles > Articles de presse > LA PASSION DU PIGEON VOYAGEUR

 
 
LA PASSION DU PIGEON VOYAGEUR
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le dimanche 13 mai 2018 à 22:28
Vu 661 fois.

LA PASSION DU PIGEON VOYAGEUR



envoyé par LUC :
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Rodolphe Jardin avec ses enfants : Arthur, le plus jeune, Rodolphe, et Lilou, sa fille, qui a déjà son pigeon.



Rodolphe Jardin possède une centaine de volatiles. De vraies formules 1 entraînées et adorées par la famille. Trois générations de passionnés. Les enfants suivent.


Pendant la guerre, le grand-père de Rodolphe Jardin, avait caché ses pigeons dans une malle à Bretteville-sur-Ay. « On était fusillés quand on en trouvait dans les maisons. Un jour, un Allemand est venu chez lui et s'est aperçu qu'il y en avait. Le flair ! Mais la passion l'a fait taire. Il était colombophile, comme mon grand-père, qui a eu la vie sauve », indique le petit-fils, quadragénaire, formateur à la Maison familiale rurale de Coutances.

C'est dans le Nord de la France et en Belgique qu'on trouve la plupart des colombophiles. « Il y a longtemps, on les appelait les coulonneux, c'était des mineurs. Regarder leurs pigeons voler était pour eux la seule manière de voir le ciel. Eux qui étaient dans le noir toute la journée », souligne le passionné.

« Un instinct fabuleux »

Rodolphe Jardin, pas avare de conseils, est devenu président du groupement de la quarantaine de colombophiles de la Manche, il y a quatre ans. Souvent, il enseigne et renseigne des élèves des classes primaires.

Pas banale cette activité sportive. Celle du pigeon, 500 g de muscles, une intelligence rare, seul animal terrestre, lâché n'importe où, à pouvoir revenir chez lui, là où il est né. « Un instinct fabuleux. »

Volant à 70 km/h il est tantôt à 700 m d'altitude, à 350 m ou au ras du sol. « Un jour, ma bonne pigeonne, que voilà, est revenue avec une patte en moins. Elle avait pris un barbelé pendant son vol, elle vole toujours comme une championne », indique Rodolphe, en caressant l'animal handistar.

Le colombier, d'ailleurs, n'est habité que par des champions. À partir de samedi et jusqu'en juillet, c'est la saison des concours. « On part avec les 2 000 pigeons des membres du comité dans un camion aménagé et on lâche les animaux. »

Souvent, les colombophiles vont à Saintes, en Charente-Maritime, où ils ouvrent les cages vers 8 h. À 13 h 30, le premier est rentré ici, chez lui à Bricqueville. Les autres suivent. En altitude, ils voient l'horizon à 100 km. À côté, l'homme au sol voit à 7 km seulement.

Chaque jour, Rodolphe Jardin entraîne ses sportifs : « J'ouvre le colombier et toute la compagnie part pour un vrai footing soutenu. Une heure de sortie au-dessus des toits de Bricqueville. J'en vois quelquefois aller au Pont de la Roque voler au-dessus de la Sienne ».

Les colombophiles doivent être déclarés et homologués. Les pigeons sont bagués à 10 jours. Certains deviendront des champions. « Le grand concours, au départ de Barcelone en Espagne, est réputé. Lâchés le matin, le gagnant arrive en soirée dans son pigeonnier. Un animal de cette trempe peut coûter 250 000 ¤. Ils sont toujours vendus avec leurs parents reproducteurs. » Un volatile, bon compétiteur, coûte en moyenne 250 ¤, l'entretien 15 ¤ par an seulement.

19 h. Dans la cour de Rodolphe Jardin, un coureur à plumes rentre de son jogging aérien. « Il est souvent rentré le premier », indique-t-il, admiratif.

Dimanche 17 juin, portes ouvertes chez les colombophiles de la Manche. Les curieux pourront voir une rentrée de concours. Les pigeons auront été lâchés de Cholet. Renseignements sur www.pigeonvoyageurmanche.fr