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Index des articles > Articles de presse > L'histoire du pigeon voyageur égaré au Mans

 
 
L'histoire du pigeon voyageur égaré au Mans
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le mercredi 10 mai 2017 à 15:51
Vu 849 fois.

L'histoire du pigeon voyageur égaré au Mans



Transmis par Luc
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Charlaine a recueilli ce jeune pigeon voyageur égaré. Un compétiteur parti de Châteauroux, soit à 173 km du Mans... À vol d'oiseau. |



L'oiseau a été recueilli au bord de la rivière l'Huisne, à Pâques. Il s'est révélé être un véritable pigeon de compétition.



Lundi dernier, un couple se balade au bord de l'Huisne, au Mans. Sur le chemin, un volatile quelque peu déphasé, semblant avoir un coup dans l'aile... Une fois recueilli, trois détails sautent aux yeux : il est docile, léger comme une plume, avec quatre bagues, deux à chaque patte. Dont une portant nom, adresse et téléphone. Sur une autre, un code...

Une fois revenue chez elle, Charlaine lui offre le gîte (un carton), le couvert (eau, graines) et un baptême provisoire. Puisque trouvé à Pâques, il s'appellera Pascal.

Vaincu par les vents contraires

Le lendemain matin, elle compose le numéro figurant sur la bague. Au bout du fil, heureux qu'on ait retrouvé son oiseau, Pierre-Yves Gillot explique la vraie nature de l'animal. « C'est en effet un authentique pigeon voyageur, d'à peine un an, révèle le colombophile averti. C'est son troisième concours. Il fait sans doute partie de ceux qui ont été lâchés à Châteauroux (Indre) et devaient rentrer à Orsay. Il a dû se dérouter. » Universitaire à la retraite, spécialiste en Sciences de la Terre et passionné depuis toujours par les pigeons, Pierre-Yves Gillot attendait ses champions. Dont Pascal.

Mais pourquoi diable avoir atterri au Mans et non dans l'Essonne, en région parisienne ? Panne de GPS ? L'éleveur sourit : « Presque ! Lâché dimanche matin, il a rencontré des vents contraires et s'est perdu... Il faisait froid, très sec, en plus de la fatigue. Le taux de perte est important... Ils volent en général en peloton, mais arrivent souvent un par un. » Emmenés dans des cages par camions, ils sont lâchés à 250 km, 500 km, voire plus. À eux de se débrouiller pour rentrer au bercail.

Des compétitions existent, avec fédérations, classements... L'enjeu ? « Juste qu'ils rentrent ! C'est coûteux, mais quel bonheur quand ils reviennent », confie Pierre-Yves, avec une infinie tendresse.

Autrefois, les pigeons servaient dans les armées, le commerce, la marine. « Des fortunes se sont construites, des batailles ont été gagnées, grâce à eux. Un moyen de communication ultra-performant, utilisé depuis au moins cinq mille ans. » Hélas, cette activité se meurt doucement... Pour l'heure, Pascal, bien vivant, se refait une santé. Avant de retrouver son propriétaire passionné.