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Index des articles > Articles de presse > Groupement colombophile de la Moselle-est: des athlÚtes de haut vol

 
 
Groupement colombophile de la Moselle-est: des athlÚtes de haut vol
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le dimanche 6 novembre 2016 à 08:47
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Groupement colombophile de la Moselle-est: des athlÚtes de haut vol



LE REPUBLICAIN LORRAIN mini_161106090056574036.jpg u n bon pigeon, une fois qu’il a sa ligne de vol, il fonce ! » L’appréciation est de Jean Loesch. Depuis quarante ans, cet habitant de Pontpierre élève des voyageurs. La passion l’a prise un peu par hasard quand le sexagénaire a recueilli un pigeon. « J’ai remarqué la bague qu’il avait à la patte. Je me suis renseigné pour savoir ce que c’était et cela m’a plu. » Le jeune homme de l’époque a alors souscrit une licence et est resté fidèle à cette discipline. Jean Loesch est aujourd’hui un membre actif du groupement colombophile de la Moselle-est. Avec le président, Frédéric Ecuyer, il veille sur environ quatre-vingts individus. Et partage le même plaisir. « C’est toujours une émotion quand on voit les pigeons rentrer à la maison », confirme le responsable du groupement, fort d’une dizaine d’associations dans l’est-mosellan. Lui-même a attrapé le virus il y a plusieurs décennies, alors qu’il habitait à Bordeaux. « J’ai toujours été passionné par l’élevage », commente Frédéric Ecuyer. Car la reproduction et la sélection des pigeons sont les étapes de base avant de partir à la conquête des cieux. « Nous veillons à ce que les meilleurs mâles s’accouplent aux meilleures femmes. Pour cela, nous les y aidons un peu », sourit le président. « L’objectif est de sortir un champion », poursuit-il. Avec l’ambition de gagner des titres lors des compétitions. Et pour cela, seul l’entraînement paye, « comme pour un athlète ou un cheval de course ». Après leur naissance, les jeunes volètent rapidement autour du colombier. « Dès ces premières sorties, ils commencent à s’orienter », souligne Jean Loesch. « Les entraînements vont alors consister à augmenter progressivement la distance pour qu’ils puissent rejoindre un point A à un point B. » Les séances se font généralement en groupe, « une heure le matin et une heure le soir ». Au bout de trois mois, les pigeons voyageurs peuvent participer à des compétitions. Et là les trajets à parcourir sont importants, comprenant plusieurs centaines de kilomètres, « voire dépassant le millier pour des compétitions internationales ». Les concurrents sont répartis en trois catégories (pigeonneau, yearling et plus de deux ans, sans tenir compte du sexe). « C’est à l’âge de 3-4 ans qu’ils sont au mieux de leur forme. Ils ont à la fois la musculature et l’expérience », atteste Frédéric Ecuyer. Pendant dix ans, ils pourront voler au rythme d’une fois par semaine lors de la période de compétition. « Certains ont parfois besoin de se reposer », précise Jean Loesch, « quand ils mettent plusieurs jours à rentrer au colombier. » Certains d’ailleurs ne rentrent jamais. « Lors de leur vol, ils peuvent être soumis à des perturbations liées aux orages, aux tempêtes, aux inondations. Dans ce que là ils vont au bout de leurs forces et meurent. » Moins dramatique, Jean Loesch se souvient d’un de ses protégés qui a mis… six ans à revenir au domicile. « Mais quand il est rentré au colombier, il a toute de suite voulu se réapproprier son casier », raconte Jean Loesch. Preuve que l’orientation est innée chez ces voyageurs au long cours. La colombophilie est un sport. Aussi bien pour le pigeon-voyageur que pour l’éleveur. Rencontre avec Jean-Loesch et Frédéric Ecuyer qui partagent leur passion pour cette discipline depuis plusieurs décennies. « L’entraînement du pigeon-voyageur c’est comme pour un cheval de course ou un athlète ».