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Index des articles > Articles de presse > Francis Melot, colombophile depuis soixante-sept ans

 
 
Francis Melot, colombophile depuis soixante-sept ans
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le mardi 3 novembre 2015 à 21:03
Vu 2399 fois.
Note : etoiles5 (2 votes)

Francis Melot, colombophile depuis soixante-sept ans



Transmis par Luc
ouest-france
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Samedi, le congrès départemental colombophile va se tenir dans la commune. Il est organisé par le club local Les Voltigeurs de Javené, dont Francis Melot est le président.

Portrait

Francis Melot est un ancien artisan menuisier de 83 ans. Il a toujours résidé dans la commune. Depuis l'âge de 16 ans, il est passionné de colombophilie. « Cela a commencé par la possession d'un couple de pigeons voyageurs. Je me suis pris au jeu de les lâcher, pour ensuite les voir revenir dans leur pigeonnier. »

Maintenant, Francis Melot en possède plus de cinquante. Les oiseaux participent aux différentes compétitions mises en place par les sociétés colombophiles. « Il y a plusieurs catégories : les pigeonneaux de l'année, les yearlings (première année) et les vieux (deuxième année). Ils parcourent environ 300, 500 et plus de 750 km selon leur catégorie. »

« Les pigeons volent à 60-70 km/h »

Le club javenéen compte une dizaine de membres, tous résidant dans la région de Fougères. « La veille d'une compétition, un camion fait un ramassage de pigeons (250-300) et rejoint le point prévu (Caen, Nantes ou Montauban). Ensuite, ils sont lâchés, souvent vers 6 h 30. Et là, selon la compétition, ce sont entre 2 500 et 13 000 pigeons qui doivent revenir vers leur pigeonnier. Ils arrivent à voler à 60-70 km/h selon les vents et parfois jusqu'à plus de 100 km. »

À leur retour, la bague que porte chaque volatile est analysée. Ainsi, la distance et l'heure exactes sont calculées pour établir un classement individuel et par club.

« C'est tout un art de sélectionner les jeunes pigeonneaux, confie Francis Melot. D'abord, il faut choisir un pedigree en fonction des accouplements des géniteurs, puis de la réussite (1 sur 4) pour suivre une vraie lignée. Le pigeon naît avec le sens de l'orientation, mais c'est l'éleveur qui permet à celui-ci de se développer. »

À deux ou trois mois, l'éleveur commence à lâcher les jeunes à 1 km du pigeonnier, puis 10, 20 et 50 km. Ensuite, vient le temps des premières compétitions et les meilleurs seront sélectionnés pour la suite. « Il faut également s'occuper de leur santé : leur fournir une bonne alimentation (graines, vitamines), savoir déceler les maladies et surtout bien suivre leurs vaccinations (obligatoires). »

Le pigeon le plus âgé de Francis Melot a plus de 15 ans, et après avoir parcouru des dizaines de milliers de kilomètres, il prend une retraite bien méritée.

Avec Jean-Yves Regnault, son copain de Saint-Germain (au club depuis plus de quarante ans), Francis Melot en est le doyen. « Pas facile de recruter des jeunes. Pourtant, on multiplie les animations (cérémonies officielles, expositions, forums, conférences...) mais, pour l'instant, sans trop de succès. »

À l'heure du portable, du net, le pigeon voyageur a encore sa place, d'où l'existence du colombier national militaire, situé au Mont-Valérien, à Suresnes (Hauts-de-Seine). « Dans un conflit nucléaire, les pigeons sont moins sensibles que l'homme aux radiations. Ils peuvent ainsi remplacer le manque de moyens de communications », ajoute Francis Melot.

Samedi 24 octobre, congrès départemental colombophile à partir de 8 h 30, dans la salle des fêtes, avec une douzaine de clubs. Vers 12 h, un lâcher de pigeons aura lieu au monument aux morts.