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Index des articles > Articles de presse > Pigeon. Un sportif comme les autres

 
 
Pigeon. Un sportif comme les autres
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le mercredi 12 août 2015 à 09:31
Vu 1140 fois.

Pigeon. Un sportif comme les autres



LE TELEGRAMME
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Pont-l'Abbé Pigeon. Un sportif comme les autres 11 août 2015 / Jérôme Robillard / Didier Hervieux, membre du Pigeon sport bigouden et André Hervagault,... Didier Hervieux, membre du Pigeon sport bigouden et André Hervagault, président, dans le pigeonnier et avec les pigeons du premier. Le Pigeon sport bigouden est un club discret, mais ses poulains à plume réalisent de belles performances chaque année. Élever un pigeon pour le lancer en course n'est pas aussi facile que ça en a l'air. Cette discipline demande une certaine organisation pour que les performances soient de haute volée. « Pigeon, oiseau à la grise robe, dans l'enfer des villes, à mon regard tu te dérobes, tu es vraiment le plus agile », déclame Benoît Poelvoorde dans le film « C'est arrivé près de chez vous ». Ceux d'André Hervagault et de Didier Hervieux, du Pigeon sport bigouden, se dérobent aussi facilement au regard, mais en raison de leur vitesse. « En moyenne, ils vont entre 55 et 70 km/h », précise Didier Hervieux. D'origine normande, il s'est installé en Bretagne depuis plusieurs années. Sa passion pour les pigeons l'a naturellement amené à rejoindre le club bigouden, présidé par André Hervagault. « J'ai des pigeons depuis 1985. Mon père en avait avant, mais il ne faisait pas de concours. Dès que j'ai eu 14 ans, j'ai pris ma licence », précise-t-il. André Hervagault est, quant à lui, colombophile depuis 1967 : « Mon voisin avait des pigeons. C'est de là qu'est née ma passion ». Le club Pigeon sport bigouden regroupe une quinzaine de membres et une douzaine participe activement aux concours de vol de pigeons. Le principe est simple : les pigeons sont lâchés à une certaine distance et le premier à rentrer chez lui remporte le concours. « Deux points GPS, un au départ et un autre à l'arrivée, permettent de savoir lequel est revenu le plus vite chez son propriétaire », explique Didier Hervieux. Les concours sont divisés en trois catégories, selon la distance parcourue : vitesse (de 0 à 250 kilomètres), demi-fond (de 250 à 500 kilomètres) et fond (plus de 1.000 kilomètres). Saison en demi-teinte La saison 2015 du club est plutôt moribonde. « Nous sommes un club qui se débrouille, mais la saison a été dure, avec beaucoup de perte », commente le président. « Il n'y a pas eu de grand exploit cette année », ajoute Didier Hervieux. André Hervagault a, lui, été marqué par une performance : « Mais elle date de 1981. Le jour de l'élection de Mitterand, un pigeon est revenu de Périgueux à plus de 130 km/h ». Malheureusement pour les colombophiles amateurs de vitesse, de telles conditions de vent pour rééditer un tel exploit « n'ont lieu que tous les vingt ans ». Eperviers ? Ne sortez pas ! Les pigeons installés en Pays bigouden ne sont pas non plus des escargots. Même vent de face, ils tournent quand même avec une moyenne de 40 km/h. « Dans les concours où ils sont lâchés à 400 ou 500 kilomètres, on ne va pas plus vite qu'eux en voiture », assure Didier Hervieux. D'après les spécialistes locaux, les conditions bretonnes sont difficiles pour les pigeons et tous ne s'adaptent pas. « Le pigeon breton n'existe pas, ce sont surtout des belges ou des allemands. Quand vous l'achetez, il a un pedigree, mais un champion en Allemagne peut ne rien réussir ici », rappelle les colombophiles. Lâchés un vendredi matin, un pigeon de demi-fond peut rallier la Bretagne dès le vendredi soir, s'il ne se fait pas attaquer en cours de chemin. « Notre pire ennemi, glisse l'éleveur de pigeons, c'est l'épervier ». Pour que ses nombreux oiseaux ne soient pas attaqués dans son jardin, Didier Hervieux a peint leurs ailes en violet. « C'est assez efficace », assure-t-il. Dans sa cour et dans les pigeonniers, les ailes de volatiles brillent de cette couleur. « Comme des cyclistes » Au fond de son jardin, il a, lui-même, construit son propre pigeonnier, de 20 m², pour abriter ses champions. « Le management des pigeons, c'est comme celui des chevaux de course ou des cyclistes », assène-t-il. Ses pigeons peuvent s'accoupler en décembre - « avec la nourriture, les vitamines et de la lumière artificielle, c'est possible »- avant la mise en veuvage (le mâle et la femelle sont séparés) au moment de la deuxième couvée début mars. L'entraînement commence alors. Les pigeons sont rationnés à 40 grammes de nourriture par jour, avec un mélange spécial, importé de Belgique. « Là, les concours sont finis depuis fin juillet, alors c'est la fête », sourit Didier Hervieux, qui n'oublie pas que « la graisse n'est pas toujours l'alliée » du pigeon. André Hervagault est plutôt un partisan de l'ancienne méthode : il laisse les pigeons s'accoupler comme ils veulent et n'a pas le coeur à faire une sélection et préfère avoir beaucoup de pigeons. Car élever des pigeons sportifs, c'est aussi une histoire d'amour. En complément Des visites de pigeonnier à la demande « C'est un passe-temps qui prend beaucoup de temps et coûte pas mal d'argent, prévient Didier Hervieux, membre du club bigouden. Mais la colombophilie évolue, et c'est désormais possible de jouer en association avec quelqu'un pour diminuer les coûts ». Les prix de certains pigeons peuvent dépasser les milliers d'euros, mais il n'est pas nécessaire d'investir autant pour pratiquer cette activité. Les pigeons des membres du club bigouden n'atteignent pas cette valeur, mais ils obtiennent quand même de bons résultats. « La moyenne d'âge des clubs ne cesse de vieillir » Avec l'arrivée de nouveaux membres, le Pigeon sport bigouden espère notamment rajeunir ses effectifs : « Partout en France, la moyenne d'âge des clubs ne cesse de vieillir », regrette le président André Hervagault. Le Pigeon sport bigouden espère ainsi recruter de nouveaux membres. Ses membres proposent des visites de pigeonniers, à la demande. Dans son jardin, Didier Hervieux dispose de deux pigeonniers. Un de 9 m², qu'il n'a cessé de transporter et de remonter de déménagement en déménagement. Un second de 20 m², qu'il a lui-même construit. À noter Le Pigeon club bigouden propose, sur demande, des visites de pigeonnier. Contact : André Hervagault au 02.98.97.14.98 ou Didier Hervieux au 06.15.22.20.85.

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