ban  
  Accueil   Accueil  | forum   Forum  | Livre d'or   Livre d’or  | Contact   Contact  | Liens Web   Liens Web  
 
Menu general :
 
   
 
Forum :
 
 

 
 
 
 
 

Index des articles > Articles de presse > Vallée de la Fensch: panique chez les pigeons

 
 
Vallée de la Fensch: panique chez les pigeons
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le vendredi 5 juin 2015 à 11:34
Vu 1316 fois.

Vallée de la Fensch: panique chez les pigeons



le republicain-lorrain mini_150605113217810071.jpg Les pigeons voyageurs de la Vallée de la Fensch traversent une mauvaise passe. Depuis le mois de mars, il ne fait pas bon mettre le bec dehors. Un malotru a pris de vilaines habitudes en se régalant de ces volatiles. Le suspect numéro 1 est un prédateur. « Vraisemblablement un épervier », avance Christian Sgombri, président du Relais de la Vallée de la Fensch. Qu’un rapace lorgne les volatiles parfaitement affûtés en ce début de saison des compétitions de vol n’a rien d’anormal. « Même si , convient le patron de l’association locale, la nature est déséquilibrée : les rapaces étant protégés depuis la fin des années 1970, ils prolifèrent. Et puis ils n’ont qu’un seul prédateur, le grand-duc, qui est extrêmement rare dans la région », avance encore ce grand référent de la fédération Lorraine-Champagne-Ardenne-Franche-Comté. Fauconnier clandestin L’affaire est prise très au sérieux dans le landerneau des colombophiles, qui entendent bien voler dans les plumes de celui qui empêche leurs « athlètes » de roucouler. Car un détail ne leur a pas échappé : la lanière enroulée autour d’une patte du rapace. « Preuve que l’animal est domestiqué ! » , conclut Christian Sgombri. Il se pourrait qu’il se soit échappé et qu’un courant porteur l’ai mené jusque chez nous. Mais honnêtement, je n’y crois pas trop. » Pour eux, l’explication ne fait aucun doute : « On a contacté la fauconnerie du zoo d’Amnéville qui atteste ne pas avoir perdu de rapace. Idem chez les fauconniers déclarés de notre région. C’est clair, l’oiseau de proie exerce sous la bénédiction d’un propriétaire clandestin. On accepte sans problème la cohabitation naturelle avec les prédateurs, mais là, c’est quelqu’un qui s’amuse au détriment de nos pigeons ! » En piochant allégrement dans ce garde-manger inespéré, jusqu’à parfois « deux fois par jour ». « Vous le verriez, il agrippe un pigeon et le mange sur place. Et puis il effarouche les autres. Du coup, ça crée un vent de panique, les pigeons s’infiltrent dans le moindre trou, se jettent dans les arbres, peuvent rentrer par une fenêtre ouverte et donc se tapent les ailes, se cassent les pattes ! » Bilan des pertes depuis mars : « Neuf pigeons chez moi, à Hayange et quinze chez un collègue », s’émeut le passionné. Stressés, les malheureux oiseaux restent bloqués sur la planche d’envol de leur colombier. À l’approche des compétitions, ça tombe plutôt mal. « Il faut maintenant qu’on les remette en confiance pour les entraînements. » Les colombophiles n’entendent pas se faire pigeonner plus longtemps. La traque du propriétaire du rapace a commencé. « Dès qu’on le voit, on tourne à plusieurs avec les voitures pour tenter de lui mettre la main dessus , prévient le président de l’associat ion. Il ne peut pas être bien loin… » Le coupable risque gros. Le pigeon voyageur est un animal protégé par la loi. « Toute personne responsable de la destruction volontaire de cet oiseau est passible d’une amende de 25 000 ¤, rappelle Christian Sgombri. Et nous poursuivrons ce fauconnier clandestin en justice. » Histoire de lui clouer le bec définitivement.