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Index des articles > Articles de presse > Quand colombophilie rime avec thérapie...

 
 
Quand colombophilie rime avec thérapie...
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le samedi 17 mai 2014 à 08:05
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Note : etoiles5 (3 votes)

Quand colombophilie rime avec thérapie...



mini_1405170812195964.jpg Cédric et Michel Fontaine ont retrouvé le sourire grâce aux pigeons. Il est des épreuves qui viennent bouleverser le quotidien. Il faut dès lors faire montre de qualités humaines pour pouvoir les appréhender. Il y a une douzaine d’années, Cédric Fontaine était dans la force de ses 20 ans. Il arpentait les terrains de football de la région avec son équipe de Wiers où il évoluait au poste de demi-droit. Il dévorait la vie comme on le fait si bien à cet âge-là. Et puis, il y eut ce funeste soir et ce tournant mal négocié. Il y eut ce pylône sur lequel son véhicule s’est enroulé. Un accident comme il en arrive chaque année et où la jeunesse paye le prix fort à s’être crue invincible. La faute au destin, à «pas de chance», à être au mauvais endroit au mauvais moment. Sa vie ne tenait plus qu’à un petit fil, durant plus de trois mois il plongea dans un terrible comas. Au sortir, il ne pesait plus guère que 25 kilos et son corps avait trinqué de la pointe des cheveux, jusqu’aux orteils. Pratiquement privé de ses quatre membres, d’une partie de la parole, il allait falloir réapprendre à vivre. Autrement. «C’est le plus âgé de mes quatre enfants, il avait quitté en premier le nid familial et il fut le premier à y revenir, cassé, brisé, confie Michel, son papa. Il a fallu tout réorganiser autour de notre Cédric et, à un moment, je lui ai proposé de jouer en tandem avec moi afin de le sortir d’un quotidien pas facile à vivre tous les jours… Autant pour lui que pour nous, ses parents.» Et, petit à petit, Cédric a pris goût à l’aventure. Durant l’hiver, il aspire aux beaux jours afin de pouvoir se poser dans la véranda ou au beau milieu de la pelouse afin de voir évoluer la troupe. «J’aime bien les voir arriver de concours ou encore quand les jeunes viennent me taquiner lors de leur sortie quotidienne. Dimanche, on avait misé sur notre favori avec maman et il fait le premier au doublage, au nez et à la barbe de nos adversaires», sourit Cédric. Michel tente de se doter d’une colonie de plus en plus performante dans l’objectif de prendre du plaisir en compagnie de son fiston. Le mari de l’une de ses filles lui a permis d’entrer en contact avec André Allemeersch de Pottes et donner un fameux coup de fouet au niveau des résultats à sa colonie. Il envisage dans le futur de diriger sa petite troupe vers les belles épreuves de 600 à 800 kilomètres. Pigeons et poissons Michel a une autre passion, la pêche. Avec sa famille, il se ménage de petites vacances afin de pouvoir s’évader du quotidien. La filière des amis coulonneux marche à fond dans ce cas et il n’est point besoin de faire appel à l’ami Jean-Pascal Verspreet afin de venir donner les soins à la colonie. Après tout, ce n’est qu’à charge de revanche. La colombophilie, dans cette région de Péruwelz, a su garder ce bel état d’esprit guère avare en coups de main. D’ailleurs, battu par Cédric pour le gain de la mise du dernier dimanche, Jean-Pascal fut le premier à venir le féliciter. Cédric aime se rendre au bord de l’eau. «Mais je ne suis pas pêcheur, je ne suis pas capable de tenir la canne», tient-il à préciser. Ce à quoi nous rétorquerons que la première qualité d’un bon pêcheur, tout autant que d’un bon colombophile, est la patience. Et que, pour cela, il n’est point besoin de courir au bord de l’eau ou galoper dans la pelouse. C’est dès lors bien à un tandem colombophile-pêcheur dont nous sommes allés à la rencontre à Roucourt que diable!