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Cyril Harchies, un passionné de onze ans |
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Article posté par ΩFrançois.
Paru le jeudi 10 avril 2014 à 11:59
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Cyril Harchies, un passionné de onze ans
Transmis par J.P. :
WARCHIN - Elle est bien loin cette image d’Épinal croquant le colombophile avec un tablier gris et la pipe vissée à la commissure des lèvres.
Il va à l'école, où il obtient d'ailleurs de bons résultats, joue au football dans une équipe où il occupe une place dans le milieu de terrain. Comme beaucoup d’enfants de son âge. Cyril vient d’avoir onze ans et pourtant une chose le distingue des autres enfants: il est colombophile! Il est tombé dedans tout petit!
Chez les Harchies, la colombophilie est une passion familiale, on «joue à coulons» de père en fils depuis plusieurs générations. «Rien n’a pourtant été fait de particulier pour attirer Cyril au pigeonnier, nous confie Christian, son papa.
À peine âgé de deux ans, il m’y suivait de lui-même. Tout petit, il jouait avec son frère dans le couloir des colombiers; ils y répétaient en fait les opérations d’enlogement des pigeons en panier, remplaçant les oiseaux par des pelotes de laine.»
Et cette passion n’a fait que croître. À un point tel que l’an dernier il fut décidé d’affilier Cyril à la fédération de manière à ce qu’il puisse participer aux concours sous son propre nom. Il possède donc sa licence, ses propres bagues et même son système personnel de constatation électronique. Il est le manager d’un colombier de jeunes hébergeant une bonne vingtaine de sujets et possède même une petite équipe de yearlings. Il presse le paternel afin de lui monter un petit colombier où il pourra avoir ses propres éleveurs!
Pour le moment, pour remplir les places de son pigeonnier, il compte sur la générosité de papa Christian.
Ainsi, lorsque les jeunes sont prêts à être bagués, vers une huitaine de jours, ils inspectent ensemble les nids garnis de petits et Cyril y opère ses choix. Comme c’est vers cet âge-là que l’on commence à deviner les couleurs futures de l’oiseau, c’est plus vers ces critères que la sélection de l’enfant est faite. Les pigeonneaux présentant le plus de taches blanches ont, bien évidemment, sa préférence.
Une aide précieuse…
Dès qu’il rentre de l’école, Cyril file vers le pigeonnier pour donner les soins à ses protégés. Même si le nettoyage n’est pas ce qu’il préfère, il s’y colle et profite de ces instants pour taquiner ses pigeons.
«J’aime bien le foot et aussi les pigeons. Je n’ai pas besoin de choisir entre l’un et l’autre puisque la saison de foot se termine au moment où commence celle des concours de pigeons» nous lance-t-il malicieusement.
Cyril adore assister au retour de ses champions et c’est bien naturellement qu’un certain esprit de compétition s’est instauré entre le père et le fils. «L’année passée, sur La Souterraine, j’ai battu Papa de 35 minutes et 49 secondes.», affirme-t-il avec un sourire radieux, tout en tournant son regard vers Christian. À voir le visage de ce dernier, s’illuminant jusqu’aux oreilles, la défaite fut rapidement digérée.
Mais cette belle complicité entre le père et son fils ne s’arrête pas là . Travaillant en pauses, Christian doit bien souvent confier les opérations d’enlogement pour les concours à son rejeton. C’est lui qui se charge alors de préparer les pigeons et de les mettre en panier afin qu’ils soient expédiés vers les lieux de lâchers. Bien sûr, c’est maman qui tient le rôle de chauffeur.
Au local, Cyril est la véritable mascotte des nombreux colombophiles voyant ce petit bout d’homme déambuler parmi eux, s’arrêtant ici pour distiller un conseil ou encore donner son avis sur les oiseaux qu’on lui présente.
À coup sûr un petit champion qui en deviendra un grand!
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