ban  
  Accueil   Accueil  | forum   Forum  | Livre d'or   Livre d’or  | Contact   Contact  | Liens Web   Liens Web  
 
Menu general :
 
   
 
Forum :
 
 

 
 
 
 
 

Index des articles > Articles de presse > Béziers : leur passion, c'est les pigeons !

 
 
Béziers : leur passion, c'est les pigeons !
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le mardi 28 janvier 2014 à 14:39
Vu 1099 fois.
Note : etoiles4 (1 vote)

Béziers : leur passion, c'est les pigeons !



mini_140128024332619282.jpg La colombophilie, c'est leur passion. Les colombophiles biterrois traitent les pigeons voyageurs comme des athlètes de haut niveau. Au tĂ©lĂ©phone, au moment de prendre rendez-vous, Richard Picard prĂ©vient son interlocuteur : "La colombophilie ? C’est ma passion depuis plus de 40 ans. Je pourrais vous en parler des heures !" Le Biterrois ne mentait pas. Ce retraitĂ© de 62 ans, doyen en tant qu’adhĂ©rent des Courriers Biterrois, l’association colombophile de BĂ©ziers, est incollable sur le sujet. Les pigeons voyageurs ont toujours tenu une part importante dans son existence et ces oiseaux n’ont plus de secret pour lui. Une passion dès 11 ans Il avait 11 ans lorsque sa grand-mère lui a offert ses deux premiers pigeons. Il n’y connaissait rien. Mais dĂ©barquĂ© cinq ans plus tard Ă  BĂ©ziers, il s’est lancĂ© Ă  tire d’ailes dans sa nouvelle passion : "Avec un copain, nous avons cherchĂ© dans le ciel des pigeons voyageurs. C’est comme cela que j’ai rencontrĂ© M. Ferrer, le fondateur de l’association qu’il a crĂ©Ă©e en 1930." Des bĂŞtes Ă  concours Richard Picard possède plus d’une centaine de pigeons. Une majeure partie participe Ă  des concours, d’autres servent Ă  la reproduction et d’autres, encore, lors de lâchers Ă  l’occasion de divers Ă©vĂ©nements. Et quand il parle de ses pigeons voyageurs, le Biterrois fait rĂ©fĂ©rence Ă  de vĂ©ritables marathoniens du ciel. Car certains d’entre-eux sont capables de parcourir plus de 1 000 km. Un sacrĂ© exploit : "Il existe trois types de concours, ceux de vitesse qui vont jusqu’Ă  250 km, ceux de demi-fonds de 250 km Ă  550 km et ceux de fond, au delĂ  de 550 km." Jusqu'Ă  120 km/h Un pigeon vole entre 50 km/h et 120 km/h. En une journĂ©e, il peut ainsi traverser la France. Cela dĂ©pend en fait des conditions mĂ©tĂ©orologiques, le vent pouvant notamment freiner sa progression. S’il se fait surprendre par la nuit, il s’arrĂŞte et attend le lever du soleil. Attention alors aux mauvaises rencontres avec un prĂ©dateur. Sachant qu’en vol, il demeure aussi très vulnĂ©rable, Ă©tant une proie privilĂ©giĂ©e des rapaces. Un pigeon revient toujours Ă  son pigeonnier. S’il ne rentre pas, c’est qu’il a Ă©tĂ© capturĂ© ou a fait une mauvaise rencontre : "On ne sait pas vraiment comment un pigeon se repère, explique Richard, qui est instructeur et arbitre international sur les Ă©preuves colombophiles. D’après moi, il s’oriente selon le magnĂ©tisme terrestre." Les voyages sont toujours stressants CĂ´tĂ© prĂ©paration, le Biterrois bichonne ses oiseaux comme un entraĂ®neur le ferait avec ses athlètes : "Il est important qu’ils soient en bonne santĂ© et en forme, prĂ©cise Richard Picard. On ne leur donne pas Ă  manger n’importe quoi. Ils ont des mĂ©langes de graines bien spĂ©cifiques. On les traite comme des athlètes de haut niveau. Par exemple, quand on arrive sur les lieux d’un concours, il ne faut jamais les lâcher tout de suite. Il faut leur donner Ă  boire, leur laisser le temps de rĂ©cupĂ©rer du voyage qui est toujours stressant pour eux. En dĂ©but de saison, pour les prĂ©parer, je les fais voler rĂ©gulièrement Ă  partir des quatre points cardinaux. Un jour, je les lâche Ă  Valras, une autrefois Ă  Clermont-l’HĂ©rault, puis Ă  Olonzac ou Ă  Sète." Des contrĂ´les antidopage aussi Attention aux tricheurs qui seraient tentĂ©s de “booster” illĂ©galement leurs pigeons. Des contrĂ´les antidopage sont effectuĂ©s lors des compĂ©titions. Il est vrai qu’Ă  l’Ă©tranger, il y a parfois de coquettes sommes d’argent Ă  gagner. D’ailleurs, si un bon pigeon se nĂ©gocie Ă  partir de 50 ¤, un grand champion peut ĂŞtre vendu bien plus de 100 000¤. Richard Picard, lui, ne fait pas cela pour l’argent. Et il vous le rĂ©pĂ©tera Ă  l’envi : "Un pigeon ne m’a jamais déçu."