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Index des articles > Articles de presse > Les pigeons voyageurs anglais ont été lâchés

 
 
Les pigeons voyageurs anglais ont été lâchés
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le vendredi 15 juin 2012 à 08:39
Vu 2044 fois.
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Les pigeons voyageurs anglais ont été lâchés




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Sur le parking de l'Aumaillerie, les pigeons britanniques sont lâchers des camions le samedi matin.
La lumière de l'aube est douce sur le parking de l'Aumaillerie. Ça roucoule dans les camions : plus de 7 500 pigeons voyageurs attendent dans leurs casiers. On cause anglais autour des sept véhicules, immatriculés au Royaume-Uni. Seul Français : Jean-Yves Huard, président de la société colombophile Le Courrier fougerais. « Fougères est l'un des lieux désignés par la Fédération française de colombophilie pour des lâchers. Comme Poitiers, Cholet... », explique-t-il.

C'est comme ça de mai à juin. Les camions sont arrivés la veille par le ferry de Caen. Tous les chauffeurs et convoyeurs de pigeons ont dormi dans leurs cabines. Comme Jim Whiston, qui travaille pour une fédération de clubs du Gloucestershire. « Les pigeons vont en avoir pour six heures de vol pour rentrer chez leurs propriétaires. En espérant qu'ils rentrent ! Il y a quelques semaines, un grand nombre d'entre eux s'est perdu ! », raconte-t-il.

L'heure anglaise

« Ce sont des pigeons de compétition. En fonction de la vitesse et de la distance, le premier qui rentre dans son colombier est vainqueur, précise Jean-Yves Huard. Désormais, il y a un appareil électronique et des bagues spéciales pour contrôler les arrivées, mais un bon colombophile sera là pour observer lui-même. » Avec leurs propres pigeons, les membres du club fougerais participent aussi à des lâchers, ailleurs en France.

Des téléphones sonnent sur le parking de l'Aumaillerie. Les convoyeurs reçoivent des coups de fils des contrôleurs de courses, en Angleterre. Ils leur indiquent l'heure précise du départ. C'est fonction de la météo. On reste à l'heure anglaise : départ à 6 h 30. C'est 7 h 30 pour nous. « Dans cinq minutes ! », crie en anglais Diane Bonney, à l'adresse des autres. « J'ai un autre métier en semaine. Le week-end, j'ai mon camion. Je nourris les pigeons, je les transporte et je les lâche », raconte-t-elle.

70 km/h

C'est l'heure. D'un coup, plusieurs colonnes de casiers sont ouvertes. Bruissement d'ailes des centaines de pigeons. Ils font une courbe dans les airs, prennent de la hauteur et partent en groupe dans la même direction. Bien vite, on ne les voit plus. Ils peuvent voler à 70 km/h. « Ces oiseaux vont dans la région de Lake District [au sud de l'Écosse]. Ils ont 7 h 30 de vol », précise Diane Bonney.

Les départs de Fougères s'échelonnent dans la matinée. Philip Brown, qui travaille pour des clubs de la région de Manchester, monte son échelle pour préparer le prochain lâcher. « Il déplombe les casiers », décrit Jean-Yves Huard. « Chaque semaine d'avril à septembre, je fais le trajet vers la France ou le sud de l'Angleterre », raconte Philipe Brown. La plupart de ces courses sont dotées de prix. Qui sont les colombophiles en Angleterre ? « Il y a toutes sortes de gens. Des plus aisés aux autres », ajoute-t-il.

La semaine dernière, l'Aumaillerie a également été le départ d'une course de pigeons, organisée pour le jubilé de la Reine. « Les pigeons, il faut les éduquer très jeunes. Commencer par des vols courts, puis rallonger. Ce sont des sportifs entraînés, sélectionnés, mais parfois leur boussole se dérègle ! », explique Jean-Yves Huard. En tout cas, ils arriveront chez eux, bien avant les chauffeurs des camions qui devaient reprendre le bateau le soir à Caen.