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Index des articles > Articles de presse > La Place aux pigeons, un havre de paix dans la ville

 
 
La Place aux pigeons, un havre de paix dans la ville
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le mardi 24 avril 2012 à 08:11
Vu 1827 fois.

La Place aux pigeons, un havre de paix dans la ville



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À quelques encablures du marché de la médina, la Place aux pigeons de Rabat est un lieu charmant, très prisé par les visiteurs.
Les R'batis s'y rendent pour se détendre, se promener, prendre des photos en famille ou entre amis. Un lieu paisible et agréable au c½ur de la ville.
Ils sont maintenant aux grandes villes, ce que les nuages sont au ciel. Les pigeons, présents à maints endroits, font désormais partie du décor urbain, et participent à son embellissement. Le boulevard Mohammed V ne déroge pas à cette règle. Depuis l'entrée de l'ancienne médina jusqu'à la mosquée «Assounna», cette grande ligne droite offre une vue agréable grâce aux établissements emblématiques et aux magasins et boutiques qui la bordent. En son milieu, la bande de terre est jonchée de palmiers, de bancs et encadrée par des fontaines, qui accueillent habitants et visiteurs, pour une halte au milieu des pigeons... et des photographes ambulants qui en font leur gagne-pain. Vêtu d'un costume gris clair, Ali, la trentaine passée, surveille ses enfants qui courent, sautent et jouent avec les pigeons. Il vient parfois sur cette place, non pas pour se divertir, mais pour accompagner ses enfants qui, eux, adorent y jouer. Avec un regard contemplatif, qu'il jette de part et d'autre des bâtiments qui bordent le lieu, il nous explique : «J'aime visiter ce lieu avec mes deux enfants. Ça leur fait du bien de côtoyer les pigeons». Même s'il reconnaît que le lieu est «assez attirant», il déplore le fait qu'il y ait «beaucoup de bruit, de voitures et des manifestants». Ce qui ne permet pas toujours d'y «trouver du repos ou d'en faire un passe-temps favori», poursuit-il. De l'autre côté, juste à quelques pas du beau jet d'eau qui recouvre de sa fraîcheur les alentours, se trouve un autre père de famille. Accompagné de ses deux jeunes enfants, il laisse échapper un petit sourire. Signe de quelqu'un qui retire du plaisir de sa visite. «Je m'y plais beaucoup. Je viens ici souvent avec mes deux enfants.

On se promène, on prend des photos et ça nous fait du bien», nous confirme-t-il. À la question pourquoi avoir choisi ce lieu, il répond d'une voix sereine : «Cette place m'offre une certaine quiétude de par sa verdure, ses nombreux et beaux pigeons, mais aussi par son emplacement à proximité des administrations, des hôtels, du tramway, avec les deux ruelles en parallèle et la mosquée qui lui donne ce caractère conciliant l'aspect religieux et moderne.» Quand certains s'y promènent avec leurs familles, d'autres en font un lieu de consolation et de retrait. C'est le cas d'Adnane, 26 ans. Ayant perdu sa mère, cet originaire de Fès vient dans ce lieu, histoire d'«oublier des jours de souffrance et de consternation», nous dit-il, non sans afficher un air triste et désolant. Avec ses pigeons nombreux, lui conférant une beauté certaine, cette place voit aussi la présence, depuis longtemps, de photographes qui en font leur gagne-pain. Voulant attirer dans leurs filets les visiteurs, ces photographes tiennent dans leurs mains de la nourriture qu'ils lancent de temps à autre aux pigeons. Ceci pour charmer les visiteurs qui, sûrement, se plairont à voir les pigeons picorer dans leurs mains. Moustapha, un sexagénaire présent sur les lieux depuis 40 ans, nous explique que «l'activité marche moyennement». Réticent au début, il nous a fallu nous laisser prendre en photo pour lui soutirer quelques informations. «Même si nos revenus ont diminué ces derniers jours à cause des manifestants, on ne se plaint pas trop», nous précise-t-il. Moustapha est père de quatre enfants. C'est grâce à ce métier qu'il nourrit sa famille.

Plus compatissant, un autre photographe nous répond, d'un air courtois, mais pas trop enthousiaste, que «l'activité se porte un peu mieux». Il nous fait savoir que l'été est la période la plus propice pour faire des affaires, il accepte de nous révéler son revenu quotidien : 90 DH en moyenne. «Pas trop important, mais encourageant», pour un père de famille qui a des enfants à nourrir», nous dit-il.

Quand les loisirs côtoient les doléances

Depuis peu, la Place aux pigeons de Rabat s'est transformée en un lieu stratégique de manifestation. Située juste à quelques pas du Parlement, elle a été prise d'assaut par des manifestants qui, pour réclamer une meilleure considération sociale, en font le lieu idéal pour se faire entendre. Une situation qui n'est pas sans impact sur la nature du lieu, connu pour son caractère divertissant. «L'endroit est attrayant, mais ces derniers mois il a perdu le caractère d'une place de détente. Chaque jour, il est envahi par des manifestants. Ce qui perturbe de plus en plus les pigeons», se désole Yassine, un jeune étudiant, de passage dans la capitale.
Publié le : 23 Avril 2012 - Seydina Ousmane Mbaye, LE MATIN
 
 
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Commentaire n°1/1 :: replica audemars piguet
 
 
Remonter Posté le 04/09/2012 par

 
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