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La colombophilie perd ses plumes |
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Article posté par ΩFrançois.
Paru le jeudi 4 août 2011 à 09:07
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La colombophilie perd ses plumes
FÉLIX PENNEL > 
Les temps sont durs pour les amis des pigeons. Aussi bien au sens propre qu'au figuré... Le mauvais temps rend les concours difficilement supportables pour les volatiles. « En temps normal, lorsqu'ils doivent parcourir 100 km, certains meurent d'épuisement ou se perdent, mais là en plus avec le mauvais temps, les pertes sont plus élevées » explique Marcel Demulder, le président de l'Entente wattrelosienne depuis 1983.
Mais la situation des clubs de colombophilie en général est au plus bas. Le phénomène n'est pas nouveau bien sûr, mais rien ne semble pouvoir empêcher la crise d'empirer. « Dans les années 1950 à Tourcoing, il y avait plus de 1000 licenciés, se souvient le président.
Aujourd'hui, ils se battent pour en garder une cinquantaine... » À Wattrelos aussi la chute a été brutale. « À une époque tous les Wattrelosiens ou presque avaient un pigeonnier, poursuit-il. Moi je me souviens qu'en 1988 nous avions encore 90 licenciés. » Aujourd'hui, il ne reste plus que dans le secteur des clubs à Tourcoing, Toufflers et Wattrellos.
Pourtant l'Entente de Wattrelos, qui a fêté en 2009 ses 100 ans d'existence, a vu le nombre de ses membres augmenter de sept personnes cette année. Une bonne nouvelle qui cache en réalité une sombre réalité : si les colombophiles viennent, c'est parce que leur club a fermé comme à Lannoy, Leers ou Wasquehal. Ce ne sont donc pas de nouveaux membres qui se découvrent une passion, mais bien des colombophiles à la recherche d'une nouvelle association pour poursuivre leurs activités. Marcel Demulder a mis les bouchées doubles pour essayer d'inverser la tendance, en modernisant l'équipement notamment. Désormais chaque pigeon est équipé d'une bague électronique qui rend son identification bien plus rapide. En vain. « On a deux problèmes, affirme-t-il. Le premier est l'image que les gens ont de nos pigeons. » Le président rappelle pourtant que tous les oiseaux sont vaccinés et qu'ils n'ont « rien à voir » avec ceux que l'on trouve à l'état sauvage en milieu urbain et plein de maladies. « Le second problème est le recrutement des jeunes » dit-il. Pour élever des pigeons, il faut de la place. Et les jeunes, une fois indépendants, ont rarement une maison avec un jardin. « On a des très jeunes qui viennent, mais ils nous quitteront quand leurs parents partiront » regrette Marcel Demulder. w |
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