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Un Orangeois, colombophile passioné, accueille une étape du 1er tour de France de la discipline. |
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Article posté par ΩFrançois.
Paru le mercredi 6 juillet 2011 à 21:40
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Un Orangeois, colombophile passioné, accueille une étape du 1er tour de France de la discipline.
Dans son colombier, Luis Cascalès s'occupe de plus de 80 pigeons qu'il entraîne régulièrement pour participer à des compétitions.
Photo Cyril Hiély
Son colombier c'est son petit coin de paradis. Un paradis aux oiseaux niché dans son jardin et à l'ombre duquel Luis Cascales, adore attendre ses "petits" rentrer au bercail. "C'est mon plaisir tous les matins de voir arriver mes pigeons. S'ils viennent du Sud je suis rassuré, s'ils arrivent de l'Est, je suis plus inquiet".
Luis Cascales est un vrai passionné. Amoureux des animaux, ses pigeons côtoient deux canaris, un chien et un félin à l'âge canonique de 23 ans. Ancien militaire, Luis s'est lancé dans la colombophilie après avoir quitté l'armée. L'attachement entre lui et l'oiseau, il ne se l'explique pas. "C'est comme ça. C'est une passion". L'osmose est telle que Luis est capable de reconnaître un pigeon en plein vol, il peut même vous donner son numéro d'identification.
Sa passion pour les volatiles est aussi un sport. Et si la colombophilie est peu développée dans le Sud de la France, en revanche dans le Nord de l'Hexagone, en Belgique et en Hollande c'est un sport très répandu où les paris sont monnaie courante quitte pour certains passionnés à y laisser des plumes. "Quand on engage un pigeon sur une course cela peut coûter 500 ¤", affirme Luis Cascalès, président de la 15e région de la Fédération colombophile qui en compte 19.
Pourtant à Orange, où est installé Luis Cascalès, les lâchers de pigeons voyageurs sont réguliers. "Pratiquement tous les 15 jours il y a un lâcher international par des Belges ici. Récemment ce sont 16000 pigeons hollandais qui sont partis d'Orange et chaque année on fait un lâcher au sommet du Mont Ventoux", renchérit le responsable qui affirme que le pigeon revient quasiment toujours à l'endroit où il a vu le jour "même six mois, un an après être parti". Pour ce passionné la colombophilie est avant tout un jeu. Il n'en demeure pas moins que les règles sont très strictes. Bagage, relevage des oiseaux dans un camion spécial, contrôles officiels sur les lieux de lâcher, vérification des paniers où sont enfermés les pigeons….
Le principe est simple : "Il y a une heure précise de lâcher et en fonction de la distance jusqu'au lieu d'arrivée, c'est le pigeon qui a mis le moins de temps qui a gagné". Pour jouer et gagner, il convient donc d'entraîner comme il se doit ces Ferrari des airs à plumes qui peuvent voir jusqu'à une distance de 30 à 40 km. Deux à trois fois par semaine Luis Cascales fait faire des trajets plus ou moins longs à ses "poulains". Et petite fierté locale : le champion de monde vitesse est Orangeois. Propriété de Joël Melin, vice président de la 15e région, cette fusée ailée a parcouru 2800 mètres en une minute. Et Luis a l'oeil pour repérer les futurs champions: palpation du rein du volatile, degré d'ouverture entre les plumes….
Des champions qui en période de compétition suivent un régime alimentaire particulier. "Au lieu d'éliminer les toxines, le pigeon les emmagasine. C'est pourquoi on lui donne de l'orge". Luis a le pedigree de tous ses champions. Car la vente de ces cracks peut atteindre des sommes astronomiques.
Récemment un Japonais a acquis auprès d'un colombophile français un pigeon pour 250000 ¤. Et pourtant les colombophiles perdent fréquemment des pigeons. "J'en ai perdu 19 depuis le début de l'année", déplore Luis Cascalès qui possède plus de 80 pigeons. Et lorsque ses volatiles reviennent amochés, l'Orangeois n'hésite pas à jouer les chirurgiens et à les recoudre lorsque par exemple ils ont subi les foudres des fils barbelés.
Sa passion, Luis Cascalès souhaite la faire partager au plus grand nombre. L'arrivée et le départ chez lui d'une étape du 1er tour de France colombophile aujourd'hui et demain sera l'occasion de découvrir ce sport.
Le premier tour de France colombophile fait Ă©tape Ă Orange
13 étapes, 12 jours. Le premier Tour de France à tire d'ailes a débuté le 27 juin depuis Lille. Il fera étape les 6 et 7 juillet chez Luis Cascalès. Le principe est simple: une équipe de cinq pigeons appartenant au même colombier et munie d'un tube porte dépêche sur lequel seront notées l'heure d'arrivée et celle du départ du relayeur, devra rallier son pigeonnier d'origine.
Une boucle de 2000 km qui évitera les régions montagneuses, peu appréciées des pigeons. Ce projet a pour objectif de faire connaître un peu plus le monde de la colombophilie. L'étape orangeoise de ce tour de France se fera chez Luis Cascalès au 394 chemin de Meyne Claire. Aujourd'hui les 5 pigeons de M. Cascalès partiront de Saverdun dans l'Ariège pour rejoindre leur colombier orangeois.
Leur arrivée est prévue vers 12h30. Demain entre 9h et 10h c'est un colombophile de l'Ain qui lâchera ses volatiles chez M. Cascales.
Mots clés : tour de france
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