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Index des articles > Articles de presse > Pierre Bokstael, un homme qui vit les yeux fixés vers le ciel

 
 
Pierre Bokstael, un homme qui vit les yeux fixés vers le ciel
 
 

Article posté par ΨThierry.
Paru le mardi 18 mai 2010 à 18:12
Vu 2171 fois.
Note : etoiles4 (5 votes)

Pierre Bokstael, un homme qui vit les yeux fixés vers le ciel



Pierre Bockstael a été élu à la tête de la fédération colombophile tourquennoise et neuvilloise en octobre dernier. Ce Mouvallois voue une véritable passion aux oiseaux depuis son plus jeune âge.

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Dans la cuisine de sa maison mouvalloise, Pierre Bockstael déplace la cage d'Oscar, un perroquet un peu trop bavard. « je suis obligé de m'en occuper tout le temps, il a la mentalité d'un enfant de trois ans ! » C'est vers l'âge de 10 ans que la passion l'a atteint à Villeneuve d'Ascq. « En me levant l'hiver, je pouvais passer des heures à regarder les oiseaux dans le jardin. » Personne n'était colombophile chez lui. Son père en a rencontré un au travail. C'est comme ça que les deux premiers pigeons ont fait leur entrée chez les Bockstael.
Concorde et Fend la bise sont arrivés. Le mâle a été rapidement empoisonné et son père a décidé de construire un colombier pour protéger la femelle. « C'est là qu'on a commencé à jouer à pigeons. » Très vite il leur faut faire attention. « Les couvées c'est exponentiel, si on les laisse faire. » Aujourd'hui, comme tous les autres, Pierre fait des croisements, sélectionne. « C'est la même chose que pour les chiens de course, ou les chevaux. On recherche les meilleurs pour ça. » Les concours sont là pour faire le tri. Il faut trouver des pigeons capables de voler 850 km et de rentrer le soir, là c'est pour les épreuves de grand fond mais il y a bien plus court, fort heureusement et c'est tout aussi passionnant... Pierre se caractérise comme un compétiteur naturel. Il a fait de la natation au plan national. « On joue pour gagner mais aussi pour voir ses pigeons revenir le soir. » Les enjeux d'argent sont rarement évoqués. Mais il est vrai que c'est un peu comme le loto, avec le travail en plus, cela peut rapporter assez gros. Sur les courses de longue distance comme quand on lâche des pigeons à Barcelone, un gagnant peut se vendre plus de 50 000 E !
Les Japonais sont prêts à de grandes dépenses. Et Pierre attend avec impatience le prochain Barcelone, ce sera pour le 4 juillet.
Il possède environ 80 pigeons. « Heureusement j'ai une femme qui me tempère un peu... » Et quand ils partent en vacances (ce qui n'est pas fréquent pour ces passionnés) il y a toujours un copain colombophile qui vient. « Avec les vies de famille il faut savoir dire stop. » Pierre constate aussi qu'il y a moins de colombophiles qu'avant et cela est aussi dû a des raisons financières. Un temps, il a eu jusque 300 volatiles ! « Sans des gains aux courses ce n'est pas possible à entretenir » entre les graines, les vaccins et les traitements.
C'est un mordu du grand fond, « ne vit que pour ça » avec les courses de Dax, Marseille, Narbonne et Barcelone. « On ne snobe pas les autres. Cela a autant de valeur que les colombophiles sur les plus courtes courses mais je suis né pour les longues distances, c'est ma nature. Les courses de vitesse je ne sais pas faire. » On ne compte que 400 coureurs au long cours comme lui dans l'hexagone.
Un pigeon spécialisé en vitesse peut faire du grand fond sur 6 700 km mais il reviendra épuisé.
Il a tout appris sur le terrain, dans les livres, avec les autres. « On est autodidacte dans cette passion. On acquiert de l'expérience avec les vétérinaires. » La fédération colombophile de Tourcoing Neuville compte 64 adhérents et la nouvelle commission ne compte qu'un seul retraité, preuve s'il en est du rajeunissement des joueurs. Leur problème ? Ils sont installés dans un café qui les héberge rue des Phalempins mais auraient bien aimé pouvoir bénéficier d'une salle plus adaptée à leur activité. « La présidence c'est un gros stress en permanence. La FCT est le club le plus reconnu en France. C'est un des seuls clubs où l'on peut jouer dans toutes les sections. » Il rend hommage à ses prédécesseurs. Et il insiste particulièrement sur André Hocepied, du Saint Martin qui l'a vraiment aidé, « quelqu'un de bien ». « Les anciens ont construit l'aura du club. » Régulièrement, Pierre va dans les écoles présenter leur passion aux enfants. « On a vraiment la volonté de passer la passion des oiseaux.
» Le but n'est pas d'en vivre même s'il existe des histoires qui font rêver comme celle d'un coulonneux qui a élevé un champion et qui a gagné plus de 50 000 E en le revendant à des Japonais, le coeur déchiré de devoir se séparer de son champion !
Et ne lui parlez pas des pigeons d'églises, ceux qu'il appelle « les rats volants ». Il les déteste réellement

PAR CHRISTIAN VINCENT

L'article ici

mardi 18.05.2010, 05:10 - La Voix du Nord


Mots clés : colombophile,colombophilie,pigeons voyageurs