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Le 8e Régiment de transmission, fier de ses pigeons, était présent au congrÚs national de colombophi
Article posté par Ω François .
Paru le jeudi 28 janvier 2010 à 19:44
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Le 8e Régiment de transmission, fier de ses pigeons, était présent au congrÚs national de colombophi
jeudi 28.01.2010, 05:04 - La Voix du Nord Le sergent Beck (en compagnie d'un civil de la dĂ©fense), veillesur le dernier pigeonnier militaire, au mont ValĂ©rien, près de Paris. GRAVELINES | Le congrès national de colombophilie, qui s'est dĂ©roulĂ© Ă Gravelines ce week-end, a Ă©tĂ© l'occasion d'une rencontre avec le sergent Beck, responsable du Colombier militaire national, rattachĂ© au 8e RĂ©giment de transmission. Depuis quand l'armĂ©e utilise-t-elle les pigeons ? « L'utilisation du pigeon en tant que messager remonte Ă plus de trois mille ans avant JĂ©sus-Christ. En 732, un pigeon annonce la victoire de Charles Martel sur les Sarrasins Ă Poitiers. En 1915, c'est un pigeon voyageur privĂ© qui informe un des fils du banquier Rothschild, bien avant le gouvernement anglais, de la dĂ©faite de NapolĂ©on Ă Waterloo : il spĂ©cule alors sans risque et rĂ©alise des plus-values considĂ©rables. Au dĂ©but des deux conflits mondiaux, les Allemands s'empressent d'interdire la possession de pigeons voyageurs dans les territoires occupĂ©s. Pendant la guerre 14-18, plus de 30 000 pigeons sont utilisĂ©s par l'armĂ©e française. En 39-45, 16 500 pigeons ont Ă©tĂ© parachutĂ©s en France pour permettre aux patriotes français de renseigner Londres. » Que reprĂ©sente ce colombier militaire ? « C'est Ă la fin des annĂ©es 60 que disparaissent les colombiers militaires. Un groupe d'officiers, sous l'impulsion de lieutenant-colonel Revon, interpelle le gĂ©nĂ©ral De-Gaulle et obtient le maintien d'un colombier de tradition Ă Saint-Germain-en-Laye. En juillet 1981, il est transfĂ©rĂ© au mont ValĂ©rien, près du MusĂ©e de la colombophilie. Il est le garant de la tradition militaire colombophile. Nos 130 pigeons participent Ă de nombreuses compĂ©titions nationales et internationales, et aux manifestations militaires. » Certains pigeons ont Ă©tĂ© dĂ©corĂ©s ? « Oui, beaucoup de pigeons ont reçu les plus hautes distinctions militaires. L'un des plus cĂ©lèbres, "Le Vaillant" a obtenu une citation Ă l'ordre de la nation. Alors que le Fort de Vaux (Verdun) Ă©tait soumis Ă une terrible offensive des Allemands, qui tirent chaque jour plus de 8 000 obus, le 6 juin 1916, il transportait l'ultime et pathĂ©tique message du commandant Reynal. "Nous tenons toujours mais sous subissons une attaque par les gaz et les fumĂ©es. Il y a urgence Ă nous dĂ©gager, faites nous donner de suite communication optique... C'est notre dernier pigeon". Telles ont Ă©tĂ© les dernières informations transmises par le commandant Reynal. Quant au "Vaillant", fortement intoxiquĂ©, il est arrivĂ© mourant au colombier. » Aujourd'hui, près du colombier militaire national, le musĂ©e prĂ©sente l'histoire de la colombophilie depuis l'antiquitĂ© Ă nos jours, en accordant une large place aux activitĂ©s militaires des pigeons voyageurs au cours des derniers conflits ainsi qu'au sport colombophile. • Le mont ValĂ©rien se trouve Ă Suresnes, le long de la Seine, dans la banlieue sud-ouest de Paris. Visite gratuite.