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Sous le rÚgne des pigeons |
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Article posté par ΩFrançois.
Paru le mardi 18 août 2009 à 13:35
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Sous le rÚgne des pigeons
Le manoir d'Ango près de Dieppe a fait bombance (photos Stéphanie Jaume) COLOMBIERS Ceux qui ont été réhabilités se dressent encore dans certaines cours de fermes et de manoirs, éléments d'un patrimoine rural typiquement cauchois contesté à la Révolution.
Les colombiers ou pigeonniers sont d’origine fĂ©odale et destinĂ©s Ă Ă©lever des pigeons qui produisent un excellent engrais. Le nombre de boulins ou nichoirs, les petites cases oĂą sont logĂ©s les oiseaux Ă l’intĂ©rieur de l’Ă©difice, indiquent leur importance. C’est Ă la RĂ©volution en France qu’a commencĂ© leur dĂ©clin.
En Normandie comme en Bretagne ils Ă©taient un privilège rĂ©servĂ© Ă la noblesse ou au clergĂ© dont la suppression fut demandĂ©e dans les cahiers de dolĂ©ances et entĂ©rinĂ©e en 1789. Les pigeons Ă©taient souvent Ă l’origine de nuisances dans les champs, bĂŞte noire des cultivateurs.
On trouvait en gĂ©nĂ©ral un colombier au c½ur du clos masure, cette ferme typiquement cauchoise dont les bâtiments sont protĂ©gĂ©s par de hautes haies d’arbres. Les colombiers ou pigeonniers sont de formes variĂ©es en fonction des secteurs: plutĂ´t ronds vers Le Havre, carrĂ©s sur Dieppe, octogonaux en pays de Caux. On regarde aussi la taille et le style du colombier pour preuve de l’opulence de celui qui le possède. Certains seigneurs n’hĂ©sitent pas Ă faire graver dessus leurs armoiries. La Normandie en a vu disparaĂ®tre un grand nombre mais de très beaux «spĂ©cimens» ont Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©s. Certains sont mĂŞme classĂ©s monuments historiques comme Ă Boos près de Rouen. Quelques rares exemplaires ont conservĂ© un toit de chaume comme Ă HĂ©ricourt-en-Caux. Certains sont polychromes, mĂŞlant diffĂ©rents matĂ©riaux: le grès, le silex, la brique... V.B. |
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