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Index des articles > Articles de presse > Dans le cerveau d'un pigeon voyageur

 
 
Dans le cerveau d'un pigeon voyageur
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le vendredi 26 juin 2009 à 17:58
Vu 1234 fois.
Note : etoiles5 (4 votes)

Dans le cerveau d'un pigeon voyageur



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Grâce à un électroencéphalogramme miniature, des chercheurs ont étudié l’activité cérébrale des pigeons. Objectif : découvrir les secrets de leur sens de l’orientation.

La tête du pigeon est coiffée d'un petit électroencéphalogramme (à gauche dans la main), le GPS est sur son dos. (A. Vyssotski, Université de Zurich/ Current Biology)
Même s’il est lâché d’un endroit inconnu, le pigeon sait retrouver le chemin de son gîte. Comment fait-il pour s’orienter? La réponse exacte est encore inconnue et férocement débattue entre chercheurs. L’oiseau utiliserait plusieurs éléments pour trouver son chemin : la direction indiquée par le Soleil, le champ magnétique, les repères visuels, les odeurs.

Pour en savoir plus sur ce qui se passe dans le cerveau de l’oiseau, l’équipe d’Alexei Vyssotski (Université de Zurich, Suisse) a conçu un nouvel appareil, le "neurologger" qui combine un électroencéphalogramme (EEG) et un GPS. Les chercheurs disposaient ainsi de deux informations clefs : l’enregistrement de l’activité électrique du cerveau des pigeons et leur localisation.

Avant de les laisser voler librement, les chercheurs ont enregistré l’activité cérébrale des pigeons en cage, des pigeons volant au-dessus de la mer (lieu dépourvu de repères visuels marquants) puis au-dessus d’un paysage familier.

L’activité cérébrale enregistrée dans les moyennes fréquences est associée avec la perception de repères visuels, analysent les chercheurs dans la revue Current Biology publiée aujourd’hui, tandis que des hautes fréquences semblent être liées à la reconnaissance d’endroits déjà connus. Cela pourrait faire appel à des processus cognitifs plus complexes de mémorisation, suggèrent Vyssotski et ses collègues.

Les EEG ont aussi révélé l’intérêt des pigeons pour deux endroits qui n’étaient pourtant pas utiles pour retrouver leur chemin : une grange et un enclos pour le bétail. Après enquête, les chercheurs ont constaté que ces deux sites hébergeaient des colonies de pigeons sauvages !

Le "neurologger" ouvre de nouvelles perspectives pour l’étude de la navigation chez les oiseaux mais aussi chez d’autres animaux, afin de mieux comprendre les interactions avec leur environnement naturel.

Cécile Dumas

Mots clés : cerveau pigeon voyageur