ban  
  Accueil   Accueil  | forum   Forum  | Livre d'or   Livre d’or  | Contact   Contact  | Liens Web   Liens Web  
 
Menu general :
 
   
 
Forum :
 
 

 
 
 
 
 

Index des articles > Articles de presse > Ils ont fait des oiseaux leur passion

 
 
Ils ont fait des oiseaux leur passion
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le lundi 11 mai 2009 à 08:25
Vu 1589 fois.
Note : etoiles5 (3 votes)

Ils ont fait des oiseaux leur passion



mini_090511082408775751.jpg
En 1983, il avait décidé de tout arrêter, déjà à cause des rapaces. « En 2000, j'ai remis le pied à l'étrier... » Neuf ans plus tard, Jean-Luc Dernoncourt n'en peut plus de faire de macabres décomptes. Chaque année, il perd environ 80 de ses pigeons voyageurs, la passion de sa vie. Des oiseaux domestiqués, proies faciles de rapaces qui les cueillent dès leur envol...
« C'est l'homme qui a bouleversé tout l'équilibre de la faune sauvage »

« Depuis le début de l'année, j'en ai perdu une vingtaine. Généralement, les attaques ont lieu le matin. Sauf quand il pleut. Dans ce cas, ils attendent la fin de l'averse pour sortir... » Planté dans l'herbe, devant les deux colombiers qu'il a fabriqués pour ses oiseaux, derrière sa villa, à Villaz, ce professionnel de la finance a la mine sombre, dans sa blouse immaculée. « Quand je les lâche chaque matin, j'ai le c½ur qui bat. Mais je suis bien obligé de le faire... » explique-t-il, un de ses protégés entre les mains. « Ces animaux, ce sont des athlètes de haut niveau, ils ont besoin de s'entraîner. »

Chez les Dernoncourt, on est colombophile de père en fils depuis quatre générations. Sûrement parce que le berceau de la famille est situé dans le nord de la France, terre de prédilection des amoureux de pigeons voyageurs. Des aïeuls passionnés dont il a hérité cet amour immodéré. Gâché par la voracité de quelques accipitridés principalement des autour de palombes, ou de faucons pèlerins. Des rapaces qui ont bien compris leur intérêt à rester à proximité de tels "garde-manger". Et le problème n'est pas uniquement cantonné aux zones rurales. « Je connais un propriétaire de pigeons victime d'attaques en plein Cran-Gevrier ! »

« Un couple d'autours, avec des jeunes au nid, va manger sur 50 jours 57 kilos d'oiseaux, soit environ 257 oiseaux de 10 à 700 g. C'est normal, ce sont des prédateurs. Je ne demande pas leur éradication, ni même leur régulation. Que l'on soit bien d'accord : les animaux n'y sont pour rien. C'est l'homme qui a tout bouleversé... »

Pas question de toucher à ces rapaces, qui plus est, espèces protégées.

Jean-Luc Dernoncourt lui prône seulement « une autre gestion de la faune sauvage, une gestion scientifique, d'un point de vue quantitatif et qualitatif. Parler d'une espèce et de sa protection, c'est bien. Mais il faut la remettre dans son environnement, et étudier les réactions sur cet environnement, sur la chaîne alimentaire par exemple. »

Des mesures au cas par cas, voilà ce qu'il appelle de ses v½ux. « Et des dérogations dans des situations d'urgence. »

Son combat ne date pas d'hier. Sur sa table de salle à manger, les dossiers s'empilent depuis sept bonnes années. Élus, parlementaires, ministres...

Autant de lettres pour tenter de faire avancer les choses. Pour l'instant sans résultat probant.

Mots clés : Dernoncourt