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Colombophilie : Claude Thil reprend son envol |
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Article posté par ΩFrançois.
Paru le vendredi 12 décembre 2008 à 14:56
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Colombophilie : Claude Thil reprend son envol
Claude Thil se donne trois ans pour retrouver la souche de son élevage. Et d'ici là , il s'attend « à des saisons sans ».
Un élevage décimé en début de saison par la bêtise humaine… avant qu'une fouine ne finisse le travail. Et pourtant, le colombophile Claude Thil se classe dans le top 10 français.
«QUI aurait misé sur moi cette année ». En un an, Claude Thil est passé de l'ombre… à la lumière, avec une 9e place au plan national, sur plus de 16 000 colombophiles.
Ce Soissonnais de 57 ans a connu la joie des victoires et le désespoir de voir son élevage décimé l'hiver dernier.
À l'automne 2007, il découvre son pigeonnier de reproducteurs complètement dévasté et vandalisé, « par des gamins de 12 et 14 ans avec un chien », peste-t-il. Bilan : neuf de ses reproducteurs souche sur le carreau. Le sort s'acharne. En février, une fouine s'introduit à l'intérieur de son pigeonnier de femelles. L'animal fait un carnage : 47 femelles gisent au sol. Pas une seule n'a survécu. « Lorsque je suis rentré, j'ai pleuré comme un gamin », reconnaît-il les yeux brillants, « en deux mois c'est 35 ans de sélection, toute la souche de mon élevage qui a disparu ».
Éc½uré, Claude Thil n'a pour autant jamais pensé à arrêter, « j'ai ça là », indique le Soissonnais en posant sa main sur son c½ur. Sensibles à la situation, les colombophiles axonais jouent la solidarité « il récupère une trentaine de femelles à gauche et à droite ». Il prépare tant bien que mal son début de saison : « Il a fallu tout reprendre au début… Au premier concours de la saison, les mâles ne voulaient même pas rentrer au pigeonnier ». Rappelons que « l'attirance pour la femelle est l'élément déterminant pour que les pigeons de compétition rentre au plus vite (technique du veuvage) ». « Je n'en ai pas dormi pendant 8 jours », confie le compétiteur. Un matin, il décide de cloîtrer ses meilleurs mâles avec les femelles fraîchement arrivées. « Au bout d'une dizaine de jours, les mâles se sont amourachés des femelles, indique-t-il avec fierté, la mayonnaise avait pris ». Il remet les anciens dans le circuit qui retrouve une nouvelle jeunesse. Les résultats ne tardent pas à tomber.
Il se distingue dans toutes les catégories et toutes les distances. Une trentaine de courses à l'issue desquelles il est sacré champion de l'Aisne. Un championnat qui regroupe « des colombophiles axonais, marnais, ardennais et du Nord ». Ces résultats toutes catégories, le classent au 9e rang national et premier picard, « une véritable récompense » pour celui qui vit pour et par le pigeon, « je n'aurais jamais cru ça après ce qui s'est passé l'hiver dernier ».
Aujourd'hui, Claude Thil rêve de tutoyer le niveau international et qui sait de s'y imposer. À la clé, la reconnaissance des passionnés. Les plus fous peuvent débourser jusqu'à 200 000 euros pour acquérir un « crack », comme l'a fait le Japonais Hiroshi Kijima en juin 2005. Si l'argent n'est pas le moteur de cette passion… Ça ne gâche rien !
Mots clés : til
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