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Index des articles > Articles de presse > Une histoire d'amitié : le pigeon d'Amédée

 
 
Une histoire d'amitié : le pigeon d'Amédée
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le vendredi 5 septembre 2008 à 14:11
Vu 984 fois.

Une histoire d'amitié : le pigeon d'Amédée



Voici l'histoire d'Amédée, colombophile d'Houplines et tisseur.vendredi 05.09.2008, 04:49 - La Voix du Nord 11aeea7_1.jpg.jpg Amédée Joye était un colombophile bien connu dans la région du Nord. Il n'était pas sportif, seulement un peu musicien car il jouait du tambour, et les pigeons étaient sa grande passion. Né en 1879 à Houplines, il était tisseur chez Turpin, rue de l'Égalité (aujourd'hui Vanderschooten, rue Roger-Salengro) et il demeurait rue Emile-Zola avec son épouse, Élise, et ses quatre enfants : André, Lucienne, Hélène et Andrée. Après la Première Guerre mondiale, Amédée possédait un très bon pigeonnier. Il collectionnait de nombreux objets gagnés dans les concours et, en fin de saison, il emportait très souvent le championnat. Déjà en 1923, il gagna le championnat du plus grand nombre de prix, ayant été 54 fois vainqueur dans l'année. Le dimanche matin, c'était un défilé de parents et amis. Tous venaient s'installer sur le banc, au fond du jardin, pour voir arriver les pigeons d'Amédée. Et Andrée, la petite dernière, se souvient, qu'étant encore bébé, il lui est bien souvent arrivé d'être abandonnée par sa mère au cours de la toilette, car elle aussi était très passionnée et très fière de la réussite de son mari. C'est dire que le retour des pigeons était un événement. Ayant été élevée dans cette ambiance dès l'âge de six ans, Andrée avait elle aussi sa place sur le banc, et elle savait reconnaître par la couleur du plumage le pigeon arrivé le premier. Le jeudi, comme il n'y avait pas classe, son plus grand plaisir était de passer des heures au pigeonnier installé au dernier étage de la maison, sous le toit. Elle avait pour mission d'émietter du pain et des écailles d'oeufs que sa mère faisait griller dans le four de la cuisinière à charbon. Son père donnait cela à picorer aux pigeons au moment de la ponte. Puis, dans les grands bacs à grains, elle brassait le maïs et les fèves pour éviter leur fermentation, comme elle l'avait vu faire par son père. Et plus elle grandissait, plus elle se sentait bien là-haut. Elle aimait l'ambiance du pigeonnier et cette bonne odeur de plumes chaudes. Baptiste Après leur naissance, quand les pigeonneaux sont encore au nid, il était nécessaire de faire une sélection. Pour Amédée, c'était pénible et difficile. Andrée allait avoir huit ans quand un matin, s'approchant d'elle, Amédée déposa dans ses mains un jeune qu'il ne pouvait se résoudre à supprimer. La petite Andrée « était aux anges », enfin un pigeon à elle, rien qu'à elle. Cela valait toutes les poupées du monde. Il était tout petit et ne savait s'alimenter seul. Alors Andrée le nourrissait à la bouche et, chaque jour, elle le trouvait de plus en plus beau. Elle décida de l'appeler Baptiste. Mais pourquoi Baptiste ? Cà, elle ne sait toujours pas. • ALAIN FERNAGUT

Mots clés : amitié