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Ils étaient déjà amis, ils sont devenus des associés et les |
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Article posté par ΩFrançois.
Paru le jeudi 17 juillet 2008 à 14:45
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Ils étaient déjà amis, ils sont devenus des associés et les
L\'union fait la force et pas mal d\'Ă©conomies qui ont permis aux deux hommes de s\'organiser.
Chez les colombophiles, on joue souvent en famille et ça marche. Les autres cas de figure sont rares. Deux amateurs, Jean-Louis Poteaux et Patrick Kraska, ont décidé de jouer ensemble. Les raisons sont multiples, les conséquences nombreuses et parfois inattendues.
PAR YVES PORTELLI
 Ces deux-là se connaissent depuis toujours. Jean-Louis Poteaux et Patrick Kraska sont licenciés à la FOCL (Fédération ouvrière colombophile lensoise). Depuis un peu plus d\'un an maintenant, les deux hommes ont décidé de s\'associer et de jouer officiellement ensemble. Une initiative plutôt rare chez les colombophiles, assez jaloux de leurs prérogatives et soucieux de préserver « leur » héritage. Les événements ont commandé pour eux. Sans doute le signe du destin.
Du côté de la rue d\'Artois, dans la cité des Provinces, Jean-Louis Poteaux n\'avait plus envie de continuer après le décès de Jeannine son épouse, née Zavodszki, fille de colombophiles chevronnés. Quant à Sébastien, son fils âgé de 33 ans, il ne travaille plus à Lens il a donc pris une licence dans une autre société. Si son ami n\'avait pas insisté, l\'ancien menuisier de la Soginorpa aurait stoppé là l\'effort.
Quant à Patrick Kraska, son travail lui prend beaucoup de son temps aux Câbleries de Lens. Depuis un certain temps déjà , ce sont les Poteaux qui s\'occupaient des soins de sa propre colonie. Patrick Kraska se concentrait sur l\'essentiel mais dans ce milieu, ce n\'est pas suffisant. D\'où l\'idée d\'aller plus loin dans la collaboration. Elle s\'est mise en place progressivement. Depuis, les résultats montent en flèche, au point qu\'il faut s\'attendre à des bouleversements hiérarchiques en tête des classements de la société à la fin de la saison.
Cette union du coeur cachait des effets induits qui se font jour aujourd\'hui que Jean-Louis et Patrick apprécient à leur juste valeur : « On partage les frais et ça fait une sacrée différence », explique le second « Les dépenses en moins nous ont permis d\'acheter du grain pour toute l\'année, à de meilleures conditions », confirme le premier qui s\'aperçoit, comme tous les colombophiles de France, que le prix du « vrac » de 25 kg de grains est passé de 10 à 15 E et qu\'aucune baisse n\'est prévisible.
Un bonus pour acheter
Outre le coût prévisible des enlogements et autres inscriptions diverses, les deux hommes ont constaté que les économies touchaient aussi les bagues obligatoires des pigeons, les frais d\'essence pour aller faire voler les colonies, le prix des soins, etc. « Tout cet argent économisé, insiste Patrick Kraska, nous a aussi servi à réaliser des investissements qui étaient impossibles auparavant. On pouvait mettre 100 E pour un pigeonneau mais pas beaucoup plus. Aujourd\'hui, on peut aller jusqu\'à 200 E sans trop de soucis. Ça change considérablement la donne en terme de choix. » Aucun excès à attendre d\'eux toutefois. certes, ils préfèrent cultiver leurs races avec des pigeons d\'amateurs qui ont fait leurs preuves mais Patrick Kraska, éleveur dans l\'âme, sait que les « fils » de champions ont parfois le cul un peu lourd au décollage et parfois en vol aussi !
Au fil des semaines, la science de Patrick, les soins et le nez de Jean-Louis ont mis à profit ces achats de l\'intersaison. les résultats sont très encourageants, notamment un beau doublé sur l\'épreuve de demi-fond sur Châteaudun au début de ce mois. À noter aussi, les seize prix sur 49 pigeons inscrits au dernier concours de fond, sur Saint-Junien. cerise sur le gâteau, un record de vitesse (avec le vent dans le dos) de 1 725, 561 mètres - minutes, soit 114 km/heure.
Qui décide de quoi avant un concours ?
Cette faculté de bien jouer ensemble constituait une des interrogations de la « doublette » lensoise. Avant un concours, qui décide de quoi ? Une question jamais aisée dans la mesure où des paris sont en jeu et qu\'il ne faut pas perdre d\'argent. Là encore, le bon sens l\'a emporté. « Je me fie aux résultats et à la race, indique le grand Patrick. Jean-Louis fonctionne plutôt au coup de coeur. Ce sont les \"siens\" qui ont fait le plus fort depuis le début. » Les coups de gueule ne sont pas rares mais les deux colombophiles se respectent trop pour se fâcher. Chacun apprend de l\'autre et c\'est précisément cette situation qui produit des effets sur les performances générales de la colonie. Les incidences sont parfois surprenantes et vont loin dans le détail. Ainsi, avant, Jean-Louis Poteaux sifflait ses pigeons pour qu\'ils rentrent mais là , quand les deux amateurs s\'y mettent, qui plus est avec deux blouses différentes, les oiseaux sont perturbés et ne bougent pas ! « On a décidé d\'acheter un sifflet. Au moins, ils entendront toujours le même son », explique le résidant de la cité des Provinces qui, aujourd\'hui, n\'a plus envie de tout laisser tomber. •
jeudi 17.07.2008, 05:24 - La Voix du Nord |
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