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Index des articles > Articles de presse > Les pigeons coûtent cher aux casinos de Montréal et du Lac-L

 
 
Les pigeons coûtent cher aux casinos de Montréal et du Lac-L
 
 

Article posté par ΩFrançois.
Paru le lundi 2 juin 2008 à 14:58
Vu 866 fois.

Les pigeons coûtent cher aux casinos de Montréal et du Lac-L



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André Duchesne

Bon an mal an, le Casino de Montréal doit dépenser des milliers de dollars pour tenir à distance les pigeons de ses deux principaux bâtiments de l’île Notre-Dame.

Reconnu pour laisser une carte de visite bien visible, cet oiseau urbain n’est le bienvenu ni dans l’ancien pavillon de la France ni dans celui du Québec autour desquels sont tendus des filets de protection.

Selon des chiffres obtenus par La Presse en vertu de la Loi d’accès à l’information, le Casino de Montréal a dépensé 75 870 $ entre 2002 et 2007 pour éloigner ce volatile. Le Casino du Lac-Leamy en Outaouais a de son côté consacré 17 969 $ en 2002 et 2004 en services de protection aviaire. Le Casino de Charlevoix semble exclu de cette lutte sans merci…

Des filets Ă  la rescousse

« C’est une problématique qui s’est imposée très tôt, dès 1993 en fait, indique le porte-parole de Loto-Québec, Jean-Pierre Roy. Les déjections des pigeons se retrouvaient sur les fenêtres, ce qui causait un certain nombre d’inconvénients. Ce qui a été trouvé comme solution est d’installer des filets qui les empêchent d’avoir accès au toit, aux corniches. »

Depuis plusieurs années, le Casino de Montréal fait appel à une firme de Longueuil, Monsieur Pigeon, pour garder les oiseaux à distance. « L’entreprise installe et répare les filets, selon les besoins, poursuit M. Roy. Elle va aussi utiliser un système où le pigeon peut recevoir un choc électrique de faible intensité pour l’éloigner des toits. »

Selon l’information recueillie par M. Roy, les filets ont pour effet d’empêcher les pigeons de se tenir sur leurs pattes sur la corniche. Or, comme ils sont plus à l’aise pour faire leurs déjections les pieds sur terre, si on peut dire les choses ainsi, ils vont ailleurs.

Des interventions ont d’abord été faites sur l’ancien pavillon de la France au moment de sa réouverture (comme casino) en 1993. Puis, avec l’acquisition et la transformation du pavillon du Québec quelques années plus tard, il a fallu étendre l’intervention. « On me dit qu’il y a maintenant des filets pratiquement tout autour du pavillon du Québec », ajoute M. Roy.

C’est un article paru dans le numéro du 1er avril 2008 du magazine L’itinéraire qui nous a mis sur la piste de cette histoire. Le texte disait que le pigeon commun (ou biset) est omniprésent à Montréal. On y citait une employée de Monsieur Pigeon qui affirmait que le Casino est un client important.

Faucons

D’autres moyens sont utilisés pour éloigner les pigeons. Une des techniques connues est le dressage de faucons qui les chassent et les dévorent. À l’Université de Montréal, on n’a même pas eu besoin de dresser des faucons. Un couple s’est naturellement installé dans la grande tour du pavillon central et garde les pigeons à l’œil.

Il semble bien que la présence des faucons a un effet dissuasif. Le directeur des immeubles de l’institution n’a pas reçu de plaintes relatives aux fientes de pigeon depuis longtemps, nous a-t-on fait savoir.

Selon Guy Fitzgerald, clinicien à la clinique des oiseaux de proie de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal, les fientes de pigeons ont des propriétés corrosives qui accéléreraient le vieillissement des structures métalliques. « Pour en disposer, le gros bon sens recommande de porter un masque à filtre et des gants », dit-il. Les fientes peuvent transmettre certaines maladies, comme la salmonelle.

En mars dernier, La Presse rapportait une autre histoire de filets au Casino de Montréal. Des jaseurs d’Amérique étaient restés coincés, certains jusqu’à la mort, après s’être faufilés dans les mailles de filets protégeant des conifères contre les rigueurs de l’hiver. « Nous nous sommes empressés de les faire enlever », dit Jean-Pierre Roy.