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Le pigeon voyageur, athlÚte de haut vol |
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Article posté par ΩFrançois.
Paru le lundi 28 janvier 2008 à 07:34
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Le pigeon voyageur, athlÚte de haut vol
TRIBUNE DE GENEVE :
Amateur passionné, Pierre-Antoine Buchetti «joue» pour le plaisir.
© Ph. Maeder | Envol de pigeons. Attention, ceux-ci ne sont pas voyageurs, juste picoreurs.
BERNADETTE DELUZ | 28 Janvier 2008 | 00h05
Ça ne marche que dans les contes, le coup du pigeon voyageur se posant sur la fenêtre de la belle princesse, porteur d\'un poème enflammé... Eh oui, l\'oiseau-facteur - on l\'appelle Brieftaube en allemand - ne sait que rentrer chez lui, ce qui n\'est déjà pas si mal!
Athlète de haut niveau. Si, comme la plupart des pigeons, le voyageur est issu du biset, il ne ressemble que de loin aux oiseaux grassouillets de nos villes. Il est sportif en diable, aussi musclé qu\'un coureur de fond. En période de concours, le pigeon mange 30 g de graines par jour, pour ne pas prendre un gramme de graisse.
Entraînement soutenu. Dès qu\'il vole correctement, le pigeonneau est invité à voleter autour du pigeonnier, le temps de prendre ses repères grâce au soleil dit-on, ou à sa boussole interne. Puis, à chaquesortie, l\'éleveur emmène son protégé un peu plus loin du nid.
L\'entraînement des champions se déroule, «au rythme de deux à trois sorties par semaine au moins, explique Pierre-
Antoine Buchetti, à Genthod. D\'abord, nous irons à Versoix, puis du côté de Nyon et enfin jusqu\'à Cossonay.»
Les concours. Dans la région franco-genevoise, trois clubs font concours commun cinq fois l\'an: le Pigeon Voyageur Club de Genève, la Sociétécolombophile internationale de Genève et le Ramier savoyard. La première course, «d\'échauffement, on s\'amuse!» notePierre-Antoine Buchetti, part de Cossonay. D\'ailleurs, on ne dit pas que les pigeons courentou concourent, on dit qu\'ils «jouent»! Suivent: Morat, Kriegstetten, Aarau et Wettingen (environ 230 km).
- Les éleveurs se réunissent le soir avant la compétition pour l\'«enlogement». A cette occasion sont enregistrés le numéro de bague du pigeon, sa date de naissance ainsi que le numéro d\'une deuxième bague, en caoutchouc, posée à la patte de l\'oiseau rien que pour la course. Les concurrents sont ensuite enfermés dans des paniers de concours qui sont plombés.
Puis sont réglées les pendules spéciales - elles peuvent enregistrer le temps de 50 pigeons - qui sont, elles aussi, plombées.
- Le jour même de la course, les pigeons (jusqu\'à mille oiseaux) sont installés dans un camion spécial, abritant des cages que l\'on peut ouvrir toutes en même temps. Bâché, le véhicule se rend au point de départ.
LÃ , c\'est l\'envol collectif, une image magnifique!
- Chez eux, à côté de leur pendule, les colombophiles guettent le retour de leurs champions. A leur arrivée, la bague en caoutchouc est retirée, déposée dans une petite cartouche et insérée dans la pendule. Un tour de manivelle et l\'heure est enregistrée.
Technique «du veuvage». Pour stimuler leurs champions, de nombreux éleveurs pratiquent la technique dite «du veuvage». Lorsqu\'un couple de pigeons de concours couve ou élève des petits, ils en envoient un seul en compétition. Comme il est impatient de retrouver sa progéniture, il se hâte de rentrer au bercail...
Des prédateurs. Les pigeons voyageurs ont deux sortes de prédateurs: dans les airs et sur terre. Les rapaces le faucon pèlerin et l\'autour des palombes adorent le pigeon! Lors des lâchers, ils fondent sur les oiseaux, commencent par faire éclater le groupe, puis choisissent une proie, à laquelle ils ne laissent pas une chance. Les pigeons blancs, bien repérables, sont les premiers visés. |
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