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PIGEONS & RAPACES EN SUISSE
Article posté par Ω François .
Paru le jeudi 27 décembre 2007 à 07:35
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PIGEONS & RAPACES EN SUISSE
Des faucons pèlerins pour chasser les pigeons? Excellent chasseur en vol, ce rapace ne dédaigne pas les villes. Mais il n’éradiquerait pas les pigeons pour autant. © Pascal Frautschi | Place des Alpes LAURENCE NAEF | 26 Décembre 2007 | 23h59 Il y a ceux qui nourrissent les pigeons domestiques, activité que tous les spécialistes condamnent. Et il y a d’autres citoyens qui se plaignent de leur présence en raison de leurs déjections. Cela dépend aussi beaucoup des quartiers, les pigeons ayant leurs préférences et leurs protecteurs aussi, en particulier place des Augustins et place des Alpes. Pas d’étude pour connaître leur nombre Au fait, combien y a-t-il de ces volatiles en ville de Genève? On ne le sait pas. Plus ou moins qu’auparavant? Mystère. Mais le sujet revient régulièrement à la surface. Et rien ne sera résolu prochainement puisque le Conseil municipal a refusé deux crédits qui auraient permis d’étudier la population des pigeons genevois, notamment de connaître leur nombre, et de construire des pigeonniers qui auraient permis de contrôler les naissances. «Je ferai une nouvelle proposition», promet Manuel Tornare, conseiller administratif en charge de l’environnement. L’ancienne directrice du Service des espaces verts (SEVE), Yveline Cottu, jugeait en effet qu’une étude était indispensable pour ne pas se fier uniquement aux impressions subjectives des habitants. Quant à la distribution d’Ornisteril, graines contraceptives, dont on a cessé la distribution, il n’est pas prévu de la reprendre. C’est une solution finalement peu adéquate et plutôt dangereuse en ce qui concerne la propagation de maladies. Il y a donc de la place pour une proposition de divers spécialistes, dont Patrick Jacot, fondateur du COR, Centre ornithologique de réadaptation: celle consistant à créer des nichoirs spécifiques pour encourager le faucon pèlerin à nicher en ville de Genève. On sait que ce rapace extrêmement rapide attrape sa proie en vol, une proie qui peut être aussi bien un pigeon qu’une mouette, une corneille ou même un héron cendré! Quatre couples maximum Il n’est pas rare qu’il trouve une plate-forme en ville – c’est le cas dans de nombreuses cités européennes –, pourvu qu’elle soit relativement plane, facile d’accès, dégagée, abritée et à au moins une quarantaine de mètres du sol. Cependant, leur territoire est si vaste qu’à Genève on ne pourrait imaginer plus de trois ou quatre couples nichant en même temps. Et même s’ils mangent un pigeon tous les deux jours (tous les jours en période de reproduction), cela ne contribuerait que peu à la gestion du biset en ville. Ce ne serait qu’une solution complémentaire. Néanmoins, Genève n’est pas une inconnue pour les pèlerins qui la visitent déjà en dehors des périodes de nidification, arrivant d’un coup d’aile du Salève, du Jura, du Vuache. Si des nids sont bien placés – dans le quartier de la Genève internationale ou de la Praille où les immeubles sont hauts –, ils pourraient trouver preneurs. Cependant, un nid en pierre naturelle ne s’arrime pas n’importe comment à quarante mètres d’altitude. «Il faut, explique Bernard Lugrin, ornithologue qui avait expérimenté la pose d’une aire aux Ports Francs, calculer la prise au vent, le lestage. On ne peut se permettre qu’un tel nid tombe au sol en ville!»