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Index des articles > Articles de presse > Paru dans LCB le 30/05/07

 
     
 
 Paru dans LCB le 30/05/07
 
 

Article posté par Mars.
Paru le lundi 4 juin 2007 à 20:15
Vu 2233 fois.

Paru dans LCB le 30/05/07


Un peu du week-end du 19 et 20 mai…

Ces deux journées comptent sans doute parmi les plus noires pour de nombreux colombophiles belges, hollandais et français. Tout s’annonçait pourtant bien. Pour vous le démontrer voici le courrier envoyé à la Presse par le convoyeur principal du groupement Brabant 2000, Christ van der Linden :
« Pithiviers 19 mai 2007 :
Ce qui s’est passé à Pithiviers samedi est un cauchemar pour beaucoup de convoyeurs mais aussi, et surtout, pour tous les colombophiles qui nous ont confiés leurs pigeons en toute confiance. D’importantes pertes sont à regretter et les pigeonniers de beaucoup de champions sont restés vides. Comment cela est-il possible à notre époque avec tous les moyens dont nous disposons ? Cela restera à jamais un mystère de la nature…
Jeudi soir, avait lieu l’enlogement pour le 1er concours provincial de demi-fond. Le début de saison avait été bon et les pertes plutôt rares. Beaucoup de colombophiles profitaient aussi de ce concours pour entraîner leurs fonciers. Vers 1H30 cinq camions prirent la route de Rucphen, le lieu de rassemblement, avec 30.000 pigeons à destination de Pithiviers. Après deux heures de route, le convoi fit une pause à hauteur de la frontière française et reprit sa route vers 7 heures du matin. Après une nouvelle pause pour soigner les pigeons, les camions arrivèrent le vendredi midi sur le lieu de lâcher. Comme d’habitude, vers 16 heures, les pigeons furent à nouveau nourris et abreuvés. Le temps était magnifique et l’on attendit le samedi matin. Vers 6H15 un premier contact fût pris avec Jan Lamers, la personne de contact pour tous les lâchers hollandais. La ligne de vol était bonne hormis que l’on signalait un temps couvert près de Paris. Cela représentait-il un problème insurmontable pour nos pigeons ou pouvions nous prendre le risque de lâcher ? Avec mon expérience de convoyeur en chef depuis près de 20 ans, j’ai estimé que le risque pouvait être pris. Rapidement, la décision fût prise de lâcher à 7H30. A Pithiviers, le temps était calme, avec une bonne visibilité et quelques nuages épars. En direction de Paris, où nos pigeons devaient passer, le temps s’était considérablement amélioré. Après de nouveau contact avec Jan Lamers et en sachant que les pigeons lâchés 6H55 à Péronne avaient mal démarrés, nous avons confirmé notre décision d’effectuer le lâcher à 7H30.
Les pigeons prirent un très mauvais départ avec la difficulté qu’il est impossible de les rappeler pour recommencer plus tard. Cet incident fût signalé à Jan Lamers et à partir de ce moment, il ne nous restait plus qu’à espérer que les pigeons retrouvent leur orientation pour se diriger vers le bon côté. Comme prévu, à Partir de Paris, le temps était radieux avec un beau ciel bleu et beaucoup de soleil. Sur le chemin du retour, nous fûmes averti que d’autres lâchers avaient connus un mauvais départ (ex : Ablis – groupement Zuid-Holland). Cependant, au vu du temps, je ne m’inquiétais guère. Si le vent soufflait en Hollande et en Belgique de secteur sud-ouest, il y avait en France une agréable petite brise en provenance du nord-ouest.
Pourquoi les belges n’ont-ils pas lâchers à Pithiviers ? Les derniers camions en provenance de Belgique sont arrivés vers 7 heures du matin. Il fût convenu que nous lâcherions les premiers pendant que les belges déchargeaient leurs camions. Le mauvais départ de nos pigeons fût la raison pour laquelle ils ne libérèrent pas leurs contingents.
Vers 13 heures nous fûrent averti qu’aucun pigeon n’était encore arrivé à destination. Lors de notre arrivée, à 16 heures, nous prîment connaissance de l’ampleur de la catastrophe pour nos amateurs. Les pigeons rentraient au compte gouttes. Triste mais authentique réalité. C’est moi qui, comme il apparaîtra plus tard, ai donné l’ordre fatidique du lâcher, et cela me reste sur l’estomac. C’est ainsi. Je comprend que des gens puissent m’en vouloir mais il faut aller de l’avant et espérer que de nombreux pigeons retrouveront la direction de leur pigeonnier.
La vitesse (normale) d’un pigeon est de 85 km par heure et le dernier pigeon du résultat « vole » à peine 40 km par heure (scandaleux). »
Convoyeur en chef Brabant 2000
Christ van der Linden

Je n’ai pu résister à l’envie de vous traduire cette lettre qui m’a vraiment touchée par ses accents de sincérité. Comme le déclarait Jérôme N’Zolo, déclaré meilleur arbitre de notre championnat par les joueurs de D1, « l’erreur est humaine, si on peut l’admettre et que chacun est en mesure de le comprendre, tout devrait aller pour le mieux ». Qu’aurions-nous fait à la place de ce convoyeur ? Nous aimerions que les responsables de lâchers belges et français de Vierzon, Châteauroux, Orléans, Bourges,… s’adressent à nous de cette façon. Je sais que cela ne fera pas revenir les pigeons mais c’est une preuve de respect indéniable. J’espère qu’il existe d’autres Monsieur van der Linden, car au-delà de cette catastrophe pour de nombreux colombophiles, je pense que les pigeons placés sous sa responsabilité sont en de bonnes mains.
La veille de ce concours, je m’étais rendu chez Adri de Dooij, un champion méconnu qui s’est pourtant permis le luxe de détrôner Ludo Claessens de son siège incontesté de champion demi-fond ZUF en 2006. Jouant sous le nom Combinatie de Dooij, Adri fût champion national en 2005, 3ème as-pigeon national en 2005 et 2006 avec le même pigeon. Il avait engagé 32 pigeons sur Pithiviers. 7 à peine étaient rentrés samedi soir, 18 n’étaient pas revenus le mercredi après… Je lui souhaite beaucoup de courage comme à tous ceux auxquels il manque des pigeons après ce meurtrier week-end…

Mars 		 
     
 
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