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Index des articles > Les articles de nos chroniqueurs > Articlu paru dans La Colombophilie Belge le 24/04/2007

 
 
Articlu paru dans La Colombophilie Belge le 24/04/2007
 
 

Article posté par Mars.
Paru le mardi 24 avril 2007 à 20:40
Vu 187 fois.

Articlu paru dans La Colombophilie Belge le 24/04/2007



Un peu de tout…

Je me suis penché ces derniers temps sur l’histoire des Janssen d’Arendonk. Tout aurait commencé selon la légende en 1886. C’est à ce moment qu’Henri Janssen, surnommé Driekske, aurait commencé à bâtir l’une des races les plus célèbres du sport colombophile. Il avait 14 ans. Il était certainement loin de se douter à l’époque que 121 ans plus tard on parlerait toujours de lui dans la presse spécialisée. Henri exerçait un métier artisanal : il fabriquait des cigares à la main. Les années 1886 à 1914 furent des années de paix. Henri semblait obtenir davantage de succès avec son autre passion, l’élevage de canaris, que dans les concours colombophile. Lorsque la grande guerre éclate, il est âgé de 42 ans.
En 1919 la paix est revenue et dans la famille Janssen, on envisage un nouveau départ avec les pigeons. Henri est maintenant aidé de trois de ses enfants : Frans, Fons et Irma. Cette année là, Fons est soldat. A Berlaar, il fait la connaissance d’Alfons Ceulemans dont il obtient quelques pigeons pour redémarrer à Arendonk.
1933 est certainement l’année la plus importante de l’histoire des janssen. C’est à cette époque que Fons, qui a troqué l’uniforme de soldat pour celui de contrôleur des accises, acquiert quelques pigeons de la lignée du Bordeaux et du Aap chez Schoeters à Herenthout, près d’Herentals. Jozef Schoeters était brasseur et possédait une superbe race de voiliers qui supportaient la consanguinité. En 1930 Schoeters remportait une victoire sur Bodeaux avec deux heures d’avance. C’est véritablement à partir de ce moment qu’Henri Janssen et ses fils commencèrent à bâtir leur colonie. Ils firent d’abord merveille en croisant ces sujets sur leur propre souche Janssen – Ceulemans, puis ils pratiquèrent avec bonheur la consanguinité et ils n’introduiraient qu’avec parcimonie de nouveaux sujets.
En 1940 à l’aube de la seconde guerre mondiale, 42 sujets peuplaient le pigeonnier Janssen. Il fallait parer au plus pressé pour éviter que les soldats allemands ne mettent la main dessus. 21 pigeons furent envoyés clandestinement chez un ami Bruxellois tandis que la moitié restante fût cachée à Arendonk. Leur domination pût donc reprendre après que l’Armistice fût signée…
Peu de temps après 1945, ils organisèrent une journée de vente en leur domicile de la rue des Ecoles. L’étroite petite rue était noire de monde. On pouvait y croiser de grands champions tels que Charles Vanderespt, Desmet de Geerardbergen, Vanhee et Fabry. Les hollandais débarquèrent également en masse. Tout le monde voulait ces pigeons qui remportaient d’impressionnantes victoires sur Quiévrain, St-Quentin et Noyon.
Henri Janssen mourut en 1949, à l’âge de 77 ans. Il cédait ainsi le relais aux Frères Janssen Fons, Frans et Louis aidés par Irma qui se chargea durant toute sa vie de la correspondance colombophile.
Les Janssen ne se séparaient jamais de leur meilleurs pigeons. En 1952 Jef van den Broucke et Piet de Weerd retournèrent les mains vides alors qu’ils voulaient acheté le « Bleu de 48 ». En 1954 Les allemands Heinemann et Merkel voulurent acheter le « Schoon Licht ». Louis, le 3ème des Frères Janssen prit calmement la parole pour répondre à Heinemann que même s’il lui offrait sa superbe Mercedes flambant neuve avec chauffeur il n’obtiendrait pas ce pigeon.
A cette époque, les Janssen remportaient en moyenne une trentaine de victoires par an. Il n’était pas rare de les retrouver aux 7 premières places d’un concours. Ils sont restés au sommet pendant des décennies, des colombophiles du monde entier ont réussi avec leurs pigeons. Ils vendaient chaque année la moitié de leur élevage. La liste d’acheteurs potentiels ne finissait pas de s’allonger et il ne faut pas croire que les Janssen voulait garder le meilleur pour eux. L’acheteur qui commandait des jeunes, pouvait, à condition d’y mettre le prix évidemment, choisir ce qu’il voulait. Le client était roi, les Frères Janssen gardaient ce qui restaient et demeuraient malgré tout imbattable.
Au milieu des années 50, un nouveau croisement intervint de manière assez inattendue. Georges et Victor Fabry se présentèrent un jour à Arendonk pour acheter un reproducteur. Après beaucoup de discussions et la promesse d’offrir aux Janssen un jeune de leur accouplement, ils retournèrent à Liège avec un pigeon. Victor leur amena donc un jeune issu du croisement entre ce mâle et une sœur de leur Porthos. La grand-mère du Merckx est une fille de ce demi-Fabry…
C’était un peu de la formidable légende Janssen…

Mars