Des pigeons voyageurs spécialisés en médecine générale

QS Le Quotidien Sante
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(Perso j' ignorais .....)
Le Dr Ch. Lang, de Meridrax (Etat de New-York), appelle l’attention du monde mĂ©dical, surtout Ă  la campagne, sur un système de correspondance Ă  la fois peu coĂ»teux, efficace, rapide et musant, c’est-Ă -dire l’emploi des pigeons voyageurs.

« Depuis dix ans, j’en ai Ă©levĂ© et je les ai employĂ©s dans ma clientèle. Lorsque l’Ă©tat d’un malade est inquiĂ©tant, surtout s’il habite Ă  une certaine distance d’un bureau tĂ©lĂ©graphique, je laisse deux ou trois pigeons aux soins de la garde-malade ou de la famille, avec des instructions pour les lâcher Ă  des intervalles convenus. Ils sont porteurs d’un papier oĂą l’on inscrit l’Ă©tat du pouls, de la tempĂ©rature, de la respiration, toute autre indication utile, avec celle du moment oĂą ces observations ont Ă©tĂ© faites. Le tout est enfermĂ© dans une capsule en aluminium disposĂ©e de façon Ă  pouvoir ĂŞtre fixĂ©e sur la patte de l’oiseau (invention rĂ©cente). Le pigeon part avec une vitesse de 30 Ă  60 milles Ă  l’heure et vient droit Ă  son colombier. En y entrant, il est obligĂ© de passer par une ouverture en treillage qui se referme après lui et qui donne accès dans un compartiment de deux pieds carrĂ©s oĂą il reste prisonnier jusqu’Ă  ce que je l’ai dĂ©barrassĂ© de son message. Alors, je le lâche avec les autres pigeons voyageurs et le laisse goĂ»ter aux joies de la famille jusqu’Ă  ce que j’ai de nouveau besoin de ses services. Ceux qui sont obligĂ©s d’un bout Ă  l’autre de l’annĂ©e de parcourir les routes solitaires de la campagne apprĂ©cieront tous les moyens qui leur Ă©pargneront les voyages inutiles. »

(« Medical Record » repris dans « La Chronique médicale », 1897)

DĂ©jĂ  « La Gazette hebdomadaire de mĂ©decine de Bordeaux » a fait connaĂ®tre une application Ă  la mĂ©decine rurale des pigeons voyageurs due Ă  un mĂ©decin Ă©cossais. Ce mĂ©decin utilisait surtout les pigeons qu’il emportait avec lui pour adresser au pharmacien de sa circonscription mĂ©dicale ses ordonnances.

Les mĂ©dicaments, immĂ©diatement prĂ©parĂ©s, Ă©taient aussitĂ´t expĂ©diĂ©s par exprès au malade et l’on arrivait ainsi Ă  gagner du temps dans l’exĂ©cution du traitement en cas d’urgence.

On nous cite un usage de certaines régions de la Gironde qui a son utilité pratique pour la médecine rurale dans un pays plat et découvert. Les fermes isolées qui réclament la visite du médecin hissent à un mât spécial un drapeau que le médecin, au cours de ses visites, peut apercevoir.

L’homme de l’art se dĂ©tourne de son chemin pour rĂ©pondre Ă  cet appel et l’on Ă©vite aux malades l’envoi d’un exprès qui aurait des chances d’arriver après le dĂ©part du mĂ©decin. La visite demandĂ©e a souvent bien des chances d’ĂŞtre remise au lendemain quand l’itinĂ©raire de la journĂ©e est fixĂ©.

(« Gazette hedomadaire de médecine de Bordeaux » repris dans « La Chronique médicale », 1897)


News écrite par François le dimanche 18 septembre 2016 à 14:09

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