L’attrait du jackpot ? Irrésistible, même pour les pigeons. Ces volatiles, eux aussi, ont le démon du jeu, montre une étude américaine. Entre une faible probabilité de décrocher le gros lot et l’assurance systématique d’un gain minime, ils préfèrent l’option la plus risquée. Les psychologues de l’université du Kentucky à Lexington ont conçu une sorte de bandit manchot pour pigeons. Les oiseaux, longuement entraînés à obtenir de la nourriture en actionnant des touches avec leur bec, pouvaient faire apparaître soit une ligne horizontale, soit une ligne verticale. Dans le premier cas, quelle que soit la couleur obtenue, ils gagnaient trois rations de nourriture. Dans le second cas, soit ils obtenaient la couleur rouge (20 % de probabilité) et ils décrochaient le jackpot – 10 rations –, soient ils ne gagnaient rien (80 % de probabilité). Bien qu’hasardeuse, c’est cette option qui a eu les faveurs des pigeons. Ce type de décision est typique des humains accros au jeu, notent Thomas Zentall et Jessica Stagner dans les Proceedings of the Royal Society B.