L'oiseau bleu garde encore ses mystÚres… Photo DDM, archives
Gers. Les balises Argos pour mieux connaître les migrations de l'oiseau bleu.

Elle fascine et conserve toujours ses mystÚres… La palombe objet de toutes les passions et de différends entre chasseurs et défenseurs des oiseaux, est au centre d'une nouvelle étude scientifique. On veut tout connaitre de ses habitudes… et de ses migrations.

Il y a quelques jours, Valérie Cohou, chercheuse, chargée de mission au Groupement d'investigations sur la faune sauvage (GIFS) et toute son équipe ont capturé cinq palombes dans les Landes. Cinq sujets qui ont été équipés d'un petit harnais, supportant une balise Argos d'un peu moins de 20 grammes. Une sorte de barrette de 4 centimÚtres de long et d'un centimÚtre de largeur et d'épaisseur.

« Ce n'est pas la premiÚre fois que nous allons les suivre par satellite, en 2001, plusieurs oiseaux avaient été équipés et lâchés du Bourdalat… », poursuit Valérie Cohou. Mais à l'époque, l'appareillage avait un peu moins de dix mois d'autonomie et l'observation demeurait trÚs limitée. « La nouvelle génération de balises qui se rechargent à l'énergie solaire, permettent des suivis de trois à sept ans, sur une telle période nous allons pouvoir déterminer les habitudes des oiseaux », ajoute la chargée de mission.

L'enjeu est simple, il s'agit de protéger l'espÚce, donc de découvrir les périodes et les sites à protéger. La migration de la palombe est trÚs complexe car la nourriture va guider ses comportements et ses voyages. Les chercheurs veulent savoir si la palombe emprunte les mêmes routes et si elle a des sites de nidifications préférés. Une fois déterminés ces endroits seront protégés et mis en réserve pour faciliter la multiplication de l'espÚce. Les scientifiques comptent bien comprendre ce qui guide les palombes sur les routes migratoires, de l'Espagne au nord de l'Europe.