Vendoeuvres : Bruno Leroux, passionné de colombophilie

LA NOUVELLE REPUBLIQUE
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Bruno Leroux possède plus d’une centaine de pigeons qu’il a entraĂ®nĂ© Ă  parcourir des distances phĂ©nomĂ©nales.
Vend½uvres. Colombophile depuis 38 ans, ce passionné va participer, le 12 juin, au Tour de France de la discipline.
J’y passe en moyenne deux heures par jour… Et pourtant, Bruno Leroux n’Ă©changerait sa place pour rien au monde. Ce mordu de colombophilie possède plus d’une centaine de pigeons qu’il Ă©lève et entraĂ®ne pour faire faire d’eux des compĂ©titeurs. « Je suis originaire du Nord-Pas de Calais, oĂą la colombophilie est une tradition. Un membre de ma famille Ă©tait de la partie, et m’a mis dans le bain… » Aujourd’hui, ses pigeons voyageurs sont parmi les plus Ă©toffĂ©s de la rĂ©gion et lui rapportent de nombreux prix.
« Pour les concours, nos pigeons sont Ă©quipĂ©s de deux bagues : une qui lui sert de pièce d’identitĂ© et une autre qui permet de chronomĂ©trer son temps. La veille de l’Ă©preuve, un camion vient les chercher pour les emmener vers leur lieu de dĂ©part. Leur point d’arrivĂ©e est toujours le mĂŞme : mon pigeonnier. »
Un pigeonnier qui, le 12 juin prochain, va servir de point de chute Ă  ses volatiles dans le cadre du Tour de France colombophile. « Mes pigeons partiront de Sagonne, dans le Cher, pour un pĂ©riple de 111 km. Le dĂ©part est annoncĂ© vers 9 h, les premiers oiseaux arriveront vers 10 h 25… » Et le lendemain, le 13 juin, c’est depuis Châteauroux que s’Ă©lanceront les pigeons de l’Ă©tape suivante, Ă  destination de Premilhat, en Auvergne.
Rendez-vous Ă  la Guinguette de Belle-Isle
« On va les faire partir depuis la Guinguette de Belle-Isle, Ă  Châteauroux. Pour la compĂ©tition en tant que telle, il n’y aura que cinq ou six pigeons. Mais le club de Châteauroux, dont je fais partie, va effectuer un lâcher plus spectaculaire, entre 8 h 45 et 9 h, pour que le public puisse se rendre compte des beautĂ©s de notre discipline. Ce Tour de France est une compĂ©tition Ă  part, visant Ă  faire la promotion de la colombophilie et, pourquoi pas, susciter des vocations. Il est vrai qu’au sein de nos associations, les membres sont vieillissants, et Ă  terme, on ne voudrait pas voir notre pratique disparaĂ®tre. »
Dans l’Indre, ils ne sont en effet plus que trente colombophiles, rĂ©partis entre l’association de Châteauroux et un groupement qui rassemble Buzançais, Le Blanc et Argenton. « Faire de l’Ă©levage, c’est s’en occuper tous les jours, pour les nourrir et les entretenir. Il faut aussi les faire se reproduire, et les prĂ©server durant leur pĂ©riode de mue : un pigeon qui rĂ©ussit sa mue a de meilleures plumes, et donc de meilleures aptitudes Ă  la performance. » Pour information, en moyenne, et en fonction des conditions mĂ©tĂ©orologiques, la vitesse d’un pigeon en vol peut atteindre jusqu’Ă  100 km/h et couvrir une distance de 500 km.


Article écrit par François le jeudi 9 mai 2019 à 16:14

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