. Lucien Le Minoux fait voler ses pigeons en France
Depuis près de quarante ans, l’homme de 91 ans se passionne pour la colombophilie. Il participe mĂŞme Ă des concours : ses pigeons parcourent plusieurs centaines de kilomètres.
Lucien Le Minoux a traversĂ© une vie de labeur faite de bonheur et de malheur. L’homme est passionnĂ© par la nature, sa faune et sa flore, depuis sa tendre enfance. Il a commencĂ© Ă travailler Ă la ferme, « je n’avais pas 14 ans ».
Cette passion s’est transformĂ©e, il y a trente-sept ans, en un penchant affectif pour les pigeons voyageurs. Aujourd’hui, il en a 70. Dans ses trois pigeonniers roucoulent des pigeonneaux nĂ©s en cette annĂ©e, des yearlings d’un an et des « vieux », de deux ans et plus.
Du chacun pour soi
Lucien ne fait pas qu’Ă©lever des pigeons, il participe Ă des concours. « Ce sont des Formule 1, ils sont Ă©lĂ©gants, rien Ă voir avec les pigeons de clocher. » Les oiseaux choisis rejoignent par camion Toulouse, Perpignan ou encore Carcassonne pour les villes les plus lointaines pour un retour au bercail par leur propre moyen.
« Aujourd’hui (jeudi), c’est le dernier concours de l’annĂ©e. J’ai une dizaine qui va partir. Cette annĂ©e, je n’ai gagnĂ© qu’un concours et j’ai quelques pigeons qui ne sont pas revenus, commente Lucien, avec une certaine tristesse pour ceux qui se sont Ă©garĂ©s.
Transmis par Luc :
Pour Ă©duquer le pigeon dans ses premiers vols, je vais dans la commune de PĂ©dernec. Je le lâche, et s’il est arrivĂ© avant moi Ă la maison, c’est un bon ! Ensuite, j’augmente la distance au fur et Ă mesure. Les concours dĂ©butent Ă Nantes (190 km) puis Cholet (250 km), et les distances sont de plus en plus longues Ă chaque sortie. Un pigeon parcourt entre 1 200 et 1 500 m Ă la minute. »
Sur le secteur guingampais, ils sont une vingtaine de passionnĂ©s. De nombreux diplĂ´mes de vainqueurs et trophĂ©es sont en bonne place sur l’Ă©tagère de la cuisine de Lucien. « Les pigeons sont tous lâchĂ©s ensemble et après c’est du chacun pour soi ! Le temps est calculĂ© par GPS. »
Ces pigeons se vendent cher, voire très cher, mais Lucien garde l’Ă©tique amateur. « Je ne rentre pas dans ce commerce, j’Ă©lève pour le plaisir. »