Une étape du Tour de France à Montoire

LA NOUVELLE REPUBLIQUE : mini_170703112735128384.jpg Grande première avec ce Tour de France qui passe par le Loir-et-Cher. Pas de maillot jaune, vert ou à pois à l’horizon juste… des pigeons ! Le 7e Tour de France colombophile fait étape ce mardi 4 juillet en Vendômois pour la 9e étape entre Montoire et Trélazé (Maine-et-Loire). Depuis lundi dernier et jusqu'au 12 juillet, quinze étapes à tire d'ailes avec à chaque fois cinq « champions » appartenant au même colombier qui doivent rallier leur pigeonnier d'origine. Petit bol d'air, par pigeons interposés, ce mardi à 9 h 30 à Montoire, avec des élèves du groupe scolaire Louis-Pasteur, cinq « coureurs » seront lâchés pour rejoindre leur casier de Trélazé. Et le lendemain, ce sont les pigeons de Patrick Proust du Cercle colombophile de Montoire, partis d'Yzeures-sur-Creuse (Indre-et-Loire) qui devront rallier leur casier des Roches-Levêque. Le tout pour le simple plaisir de faire connaître… la colombophilie. " La colombophilie c'est passionnant " Aux Roches-Levêque où il est né et où il a découvert la colombophilie adolescent chez un voisin de Lunay, Patrick Proust a fait construire une maison… avec un pigeonnier. « C'était comme une évidence ! J'ai besoin de cette présence », souligne ce chauffeur routier de messagerie de 58 ans, à la tête aujourd'hui de 80 pigeons voyageurs. « C'est passionnant mais il faut bien le dire très prenant. Autant pour moi qui les nourrit, les soigne, les nettoie que pour mon épouse qui prend la relève pour ouvrir les cages quand je suis absent. Car, si on veut avoir des pigeons capables de parcourir de bonnes distances et de participer à des concours, comme tous bons sportifs, ils doivent s'entraîner. D'où les lâchers biquotidiens avec une volée le matin et une le soir. Après une heure à une heure trente de balade, ils rejoignent leur case. » Des contraintes qui, selon Patrick Proust, expliqueraient la perte de vitesse de la colombophilie dans bien des régions y compris en Loir-et-Cher où le club de Montoire est le dernier. « C'est pourtant important pour poursuivre les croisements et améliorer les performances. Pas tant pour collectionner des coupes que pour participer avec plaisir au calendrier sportif. C'est une vraie joie de les voir revenir quand on sait qu'ils ont été lâchés juste sept heures plus tôt à Saint-Jean-de-Luz. Plus difficile quand, comme dimanche dernier, du lâcher de Toulouse, la moitié n'est pas revenue… »


Article écrit par François le lundi 3 juillet 2017 à 23:05

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