SAINT-QUENTIN - GAUCHY Délaissés, les pigeons restent performants

COURRIER PICARD mini_16101312525654279.jpg La Société colombophile peine à recruter, alors que son président a fait une performance nationale. Il est aussi rapide que la voiture ou le train. L’un des pigeons voyageurs de Michel Tant, président de la Société colombophile, n’a mis que 10 h 47 pour rallier Urvillers et le domicile de son coach depuis Pau (Pyrénées-Atlantiques) en juin, lors du concours international qui s’y est déroulé. Le volatile de l’axonais a ainsi fini premier sur 2 862 pigeons français et 29e sur 9 932 pigeons venus du monde entier. « Il a De quoi donner des ailes à la Société colombophile, une association presque centenaire, mais qui se débat aujourd’hui pour trouver de nouveaux membres. « Nous sommes encore vingt-quatre, mais nous allons passer à vingt-deux membres, car deux d’entre eux vont partir, chiffre Jean-Jacques Caby, secrétaire de l’association. Une dizaine de nos membres sont des joueurs, et les autres sont plutôt éleveurs. La moyenne d’âge est malheureusement élevée. Avant, la passion se transmettait de père en fils, mais aujourd’hui, les enfants ne s’y intéressent plus. » Michel Tant, par exemple, pratique depuis l’âge de 4 ans. « J’ai commencé en 1947. Dès 9 ou 10 ans, j’avais mon pigeonnier. » Colombophile, c’est une vocation. « Moi, j’ai tendance à me laisser déborder, constate Jean-Jacques Caby. J’avais beaucoup trop de pigeons, maintenant, je suis descendu à quatre-vingt. » Comme un entraînement de sportif de haut niveau Il ne faut pas non plus compter ses heures ni ses billets. « « Il faut toujours nettoyer ses pigeons, leur donner à manger. Un sac de grains de 25 kg coûte 14 ¤. On ne compte pas l’argent qu’on dépense, pour ne pas se faire peur. » La préparation des pigeons s’assimile à l’entraînement d’un sportif de haut niveau. « Il faut savoir les nourrir, ni pas assez, ni trop peu. C’est comme pour un coureur cycliste ! » Une discipline prenante, donc, mais qui a tout le mal du monde à garder ses jeunes pousses, alors que l’association est prête à accueillir les personnes intéressées dans ses locaux du 20 de la rue du Commandant-Guy-Bieler ou chez ses adhérents. « Certains enfants viennent avec leurs papas, raconte Jean-Jacques Caby. Mais une fois qu’ils ont quatorze ou quinze ans, ça commence à les chatouiller et ils ne pensent plus aux pigeons, mais à autre chose. » Eh oui, il n’y a pas que les pigeons qui sont « volatiles ». Les personnes intéressées par la Société colombophile peuvent contacter Jean-Jacques Caby par mail à jeanjacques.caby@sfr.fr


Article écrit par François le jeudi 13 octobre 2016 à 12:39

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