CENTENAIRE Les pigeons européens aux premiÚres loges le 1er juillet à Thiepval

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Les colombophiles préparent un grand lâcher de pigeons, eux aussi victimes de guerre, depuis une ferme voisine du monument de Thiepval.
Ă€ l’heure ou chacun s’inquiète de savoir s’il pourra assister, aux premières loges, aux cĂ©rĂ©monies du 1er juillet, une population de plusieurs milliers d’individus est certaine d’y ĂŞtre. Sur plusieurs sites, et mĂŞme avec une vue aĂ©rienne panoramique. Il s’agit de pigeons qui seront libĂ©rĂ©s depuis une ferme de Thiepval, Ă  l’initiative du Rapid albertin avec le soutien du Groupement colombophile de la Somme.
« Il y aura quatre Ă  cinq mille pigeons lâchĂ©s par nous les Français, mais aussi des Anglais, des Belges et des Allemands. C’est une première, c’est formidable », s’enthousiasme Étienne Dubroeucq, cheville ouvrière du club colombophile albertin. Il prĂ©parait, avec d’autres, l’Ă©vĂ©nement, dans une salle basse de la mairie d’Albert, lundi. La facture devrait osciller entre 6 000 ¤ et 8 000 ¤, dont 1 800 ¤ de subvention de l’intercommunalitĂ©.
Quant Ă  remettre en main propre un pigeon en or Ă  la reine d’Angleterre, les passionnĂ©s ont revu leur ambition Ă  la baisse. « DĂ©jĂ , la reine ne sera pas lĂ , mais nous espĂ©rons pouvoir donner un pigeon blanc avec une bague en or aux princes Charles et William », prĂ©cise Alain Kumm, prĂ©sident de la section contrĂ´le de la fĂ©dĂ©ration colombophile nationale, qui rappelle que la reine a son propre pigeonnier dans sa rĂ©sidence.
Un lâcher près de Londres en même temps
Comme chaque volatile de cette espèce sait le faire, chacun prendra la direction de son domicile. Belges et Anglais seront aussi à Bletchley park, au nord de Londres, pour procéder à un lâcher de 3 000 à 4 000 pigeons, au même moment. « Ils se croiseront à hauteur de la Mer du nord », calcule Alain Kumm.
Dans un lieu qui reste Ă  dĂ©finir, dans le Pays du coquelicot, les colombophiles envisagent aussi de monter une exposition. « Nous voulons rappeler que les pigeons voyageurs ont sauvĂ© beaucoup de vies », dĂ©fend Jean Godebert, vice-prĂ©sident du groupement de la Somme et prĂ©sident du club de Beauquesne. Dans son village, grâce Ă  un legs, un musĂ©e devrait voir le jour sur ce thème. Il sensibilise la jeunesse Ă  cette activitĂ©, en animant des temps d’activitĂ©s pĂ©riscolaires. Le club albertin aimerait l’imiter dès septembre. « Nous essayons d’ĂŞtre crĂ©atifs pour faire dĂ©couvrir notre sport », assure Jean Godebert.
Un messager d’actualitĂ©
L’envoi de messages, et autres, par pigeon, revient sur le devant de la scène. Cette mĂ©thode permet de dĂ©livrer des messages impermĂ©ables au piratage informatique et de façon rapide. « Il y a encore des transports de sang, en rĂ©gion parisienne, par pigeon. En Syrie, le pigeon est utilisĂ© aussi. Et en Chine, on assiste au retour des pigeonniers militaires », notent les quatre hommes.


Article écrit par François le jeudi 17 mars 2016 à 10:37

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