115 pigeons ont participé aux championnats de France de colombophilie

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près 300 kilomètres d’efforts, les pigeons ont rallié le Vigen avec succès. Sur le trio de tête, seul un pouvait l’emporter. Pour ce faire, il fallait franchir le seuil du colombier avant les autres. - photo thomas jouhannaud
Le championnat de France des régions de colombophilie s’est tenu, samedi, sur le site de la tuilerie du Châtenet, non loin de la commune du Vigen. 115 pigeons étaient en course pour le titre.

Les colombophiles attendaient ce moment impatiemment. Leurs pigeons allaient concourir pour le titre de champion de France. L'unique étape de ces championnats les emmenait de Soustons, dans les Landes, au Vigen. Une étape longue de 300 kilomètres parsemée d'embûches.

« Notre plus grande crainte reste les attaques de faucons pèlerins », avoue Nicolas Andrieux, colombophile depuis de longues années.

La première question qui vient à l'esprit lors d'une course comme celle-ci est comment un pigeon est-il capable de rallier Le Vigen sans aucune indication ? « Les propriétaires sélectionnés nous ont confié leurs oiseaux au mois de mars dernier. Les jeunes pigeons, âgés de quelques mois, ont ainsi pu s'acclimater au lieu d'arrivée. »


Dès lors, ces pigeons-là ont reçu le même traitement qu'un sportif de haut niveau. Des bains à la menthe pour faciliter leur récupération et une alimentation adéquate à base de graines et de vitamines. Sans compter le soutien affectif apporté par les entraîneurs. La préparation mentale est une chose, la préparation physique en est une autre. De quelques kilomètres dans les premiers jours, la distance augmente progressivement et dépend du profil du pigeon. Certains sont alignés sur des épreuves de sprint, d'autres sur du demi-fond ou du grand-fond. Des courses de 800 kilomètres existent.
« Nous les chouchoutons »

« Sur une durée de vie d'une vingtaine d'années, un pigeon reste dans la compétition pendant six ou sept ans. Tout dépendra des efforts qu'il aura accomplis », souligne-t-il. « Nous les chouchoutons au maximum », conclut-il.

Et cela s'est bien vu, lorsque tous scrutaient le ciel, l'air inquiet, en espérant que rien ne soit arrivé à leurs pigeons. L'arrivée de quatre d'entre eux les a quelque peu rassurés. Et c'est l'un des pigeons de Thierry Sire (quatrième région, Chartres) qui remporte cette édition.

Les 40 premiers pigeons ont été vendus aux enchères. Et certains valent de l'or. Quelques acheteurs dans le monde sont prêts à débourser jusqu'à… 300.000 ¤.

Nicolas Tarrade


Article écrit par François le lundi 31 août 2015 à 08:18

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