Pigeons volent dans la ZUP de Sens

Dans L'Yonne

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Quelque 8 000 pigeons ont pris leur envol depuis la zone industrielle des Vauguillettes, le week-end dernier. Ils sont parfois plus nombreux.


A la belle saison, des concours de pigeons voyageurs ont lieu chaque fin de semaine en France. Sens est l'un des nombreux points de lâchers.


Ils commençaient à roucouler d'impatience. L'arrêté paru au Journal Officiel du 13 mai et relatif à la grippe aviaire les autorise à nouveau à déployer leurs ailes et à jouer dans le ciel.
Confinés dans de larges paniers d'osier, après un long périple en semi-remorque, les volatiles n'ont pas demandé leur reste.



Issus d'élevages belges de Flandres et de Wallonnie, environ 8 000 pigeons voyageurs ont pris leur envol depuis le parking de la rue des Grahuches, dans la zone des Vauguillettes, dimanche dernier. Les conditions atmosphériques étant au beau fixe, ils devaient rejoindre dans la journée leurs pigeonniers respectifs situés à quelque 350 kilomètres de Sens à vol d'oiseau.
La même scène se reproduira les week-ends prochains, tôt le matin, vers 7 heures, chaque fois que la météo s'y prêtera. A la belle saison, des concours de pigeons voyageurs ont lieu chaque fin de semaine en France. La ville de Sens est l'un des nombreux points de lâchers.
Bénévole au sein de l'association Hirondelle de Sens, Philippe Gauthier contrôle à l'occasion les compétitions. Les lâchés sont soumis à une réglementation stricte.
« Le pigeon voyageur porte à une patte une bague d'immatriculation. Une seconde décline son adresse s'il s'égare. L'exercice est primordial pour son équilibre et la continuité de sa race », explique ce colombophile passionné, intarissable sur le sujet.
C'est dans le Nord, d'où il est originaire, que sa vocation est née. Normal : c'est au nord de la France et en Belgique que se niche le berceau du pigeon voyageur.
Des membres de sa famille en élevaient. Philippe Gauthier a démarré son propre élevage en 1990. Il possède désormais plus d'une centaine de volatiles dans son pigeonnier bâti au fond de son jardin, à Collemiers.
Si des Nordistes viennent à Sens lâcher leurs pigeons, le Sénonais, lui, est obligé de quitter la région, par-delà les frontières de l'Hexagone, pour libérer ses volatiles. Quelques-uns se prénomment « le Berlin », « l'Européen »,… Autant de noms rappelant l'exploit qu'ils ont accompli…


L'Yonne RĂ©publicaine du 01/06/06


Article écrit par Thierry le dimanche 4 juin 2006 à 17:29

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