Pour dĂ©finir, Didier Prud’homme, il n’y a qu’un mot : passionnĂ©. Une passion hĂ©ritĂ©e de ses parents, Ă©leveurs de pigeons. Et s’il a quittĂ© le nid depuis trois dĂ©cennies, c’Ă©tait pour mieux s’occuper de celui de La Concorde, le club bruaysien dont il est membre depuis trente ans. Au milieu de ces 200 volatiles, le quinquagĂ©naire raconte sa vie de coulonneux.
Si sa santĂ© s’amĂ©liore, Didier s’envolera avec plaisir vers une quatrième dĂ©cennie au club. Car la colombophilie, c’est sa vie !
- Quand votre passion est-elle née ?
« Tout petit, j’ai baignĂ© dedans puisque mes parents Ă©taient colombophiles Ă Divion. Mais ma passion a vraiment dĂ©marrĂ© après mon mariage. J’ai bricolĂ© mon propre pigeonnier Ă Haillicourt. Quand, en 87, j’ai dĂ©mĂ©nagĂ© Ă Houdain, pour une maison des mines, j’ai achetĂ© des pigeonniers en Belgique, un pays dont c’est un peu la spĂ©cialitĂ©. »
- Quelles sont vos responsabilités au sein de La Concorde ?
« J’ai Ă©tĂ© longtemps vice-prĂ©sident. J’ai donc collaborĂ© avec les diffĂ©rents prĂ©sidents, Jules Coussement, Jean-Francois Delpierre et Serge Leduc. J’ai succĂ©dĂ© Ă ce dernier, il y a cinq ans. »
- Vous n’arrĂŞtez jamais ?
« Le gros du boulot, c’est surtout pendant la saison des concours. Ça dĂ©bute en avril. On est alors souvent absent de chez soi. »
- Diriez-vous que la colombophilie est une passion coûteuse ?
« Oui, plus que par le passĂ©. Notamment Ă cause du prix des graines qui ne cesse de grimper. Par exemple, ici, j’ai environ 200 pigeons dont 80 jeunes. Or il faut compter au minimum deux cuillères Ă soupe par oiseau et par jour. Cela reprĂ©sente quelques kilos. »
- Quelles ont été vos plus belles satisfactions ?
« Je fais souvent des rĂ©sultats dans plusieurs disciplines : en vitesse, j’aime bien, en demi-fond (des parcours de 300 Ă 500 kilomètres) et au CAL (700 Ă 800 kilomètres). Quant Ă mon plus beau souvenir, sans hĂ©siter, je dirai le premier prix dit Saint-Julien, organisĂ© par l’amicale de l’Artois. Vraiment une grande joie. »