« Pouvoir garantir le plaisir de jouer ! »

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COLOMBOPHILIE
La perte de vitesse dans notre région inquiète un peu.
Deux titres consécutifs de pointeur caractérisent le parcours des Desmet-Bossut dans une région qui est confrontée pour l'instant à la récession.

À leur retour de Corse où la colombophilie n’existait pas les Desmet-Bossut de Pecq n’ont pas traîné, à la fin des années 70, pour achalander leur colonie. Il est vrai, Camille et Christiane, les deux acteurs à parts égales du tandem, ont, avant leur séjour dans «L’ÃŽle de Beauté», toujours évolué dans un milieu ailé car leurs familles respectives comptent plusieurs générations d’adhérents à la cause colombophile.

À ce jour distinctions, championnats et trophées divers garnissent leur escarcelle très bien achalandée, constituent moult souvenirs gravés, confinés dans un classeur, mais avant tout restés intacts dans leur mémoire. Ainsi leur victoire, en 1986, au terme d’une lutte très acharnée et indécise jusqu’à l’ultime journée, dans la première édition du Super-Prestige s’avère un temps fort de leur carrière car elle a servi la cause ailée régionale. Avec le recul du temps garant de l’objectivité, il est permis d’avancer, sans forfanterie, que les Pecquois ont tracé la voie à des colonies qui ont, au fil des campagnes, élargi leur champ de vision, exploité différemment leurs potentialités, débouché sur des réussites notoires et ce parfois au plus haut niveau. Des «pourquoi pas moi?» avaient titillé certains esprits, provoqué des remises en question au moment d’éteindre les projecteurs de la fête réunissant le Hainaut occidental dans la Halle aux Draps de Tournai. «2013 est une année normale, comme les précédentes en cas de vents majoritaires de secteur Nord», souligne Camille qui a déjà décroché cette campagne dix palmes dont trois titres de pointeur (un sur Soissons et deux en petit demi-fond ces deux dernières semaines) au c½ur d’une région frontalière qui compose, de façon criarde, avec la récession. «La perte de vitesse dans notre coin, surenchérit Christiane, est évidente car les décisions prises ces dernières années ont beaucoup démoli, la très longue liste d’amateurs décédés mais adeptes des épreuves à une nuit de panier, a accéléré la régression.» Interpellant!

Afin de garantir leur plaisir de jouer, Camille et Christiane ont décidé de centraliser leurs activités. Ainsi, ils ont opté pour Dottignies (qui compose avec des restrictions imposées par la Flandre occidentale) pour minimiser les déplacements, profiter de la facilité octroyée par un local unique et titiller ainsi la concurrence flandrienne. Après un élevage hivernal, les Pecquois ont débuté la présente saison avec 32 veufs répartis dans trois colombiers. Le premier, axé sur les courtes distances, n’a pas vécu de nid printanier pour optimaliser le début de la campagne; le deuxième aux dimensions réduites sert de réserve en cas de contretemps, le troisième vole le grand demi-fond. Tous trois sont confrontés aux prérogatives de Camille: «Pas de chômage dans la colonie… trois classements après le milieu de jeu impliquent une sanction irréversible!»






Article écrit par François le jeudi 20 juin 2013 à 07:32

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