Quand Reuters utilisait des pigeons

Du pigeon à la baleine, des espèces ont permis les progrès de l'humanité
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Ces animaux qui ont marqué l'Histoire
L'histoire est faite de grands hommes et de petites bêtes. Jusqu'à mercredi, la chaîne ­Histoire revisite le destin des espèces animales sans lesquelles certains empires, économiques ou ­politiques, n'auraient jamais vu le jour.
L'honneur d'ouvrir la série documentaire revient à un volatile méprisé au quotidien : le pigeon.

Attiré depuis l'Antiquité par les villes, le pigeon commence sa cohabitation avec les hommes comme animal de sacrifice. Son sens de l'orientation et son endurance vont le hisser au rang de messager privilégié. Les marins s'en servent pour communiquer avec la terre. Dispositif clé de la puissance mamelouk au XIIIe siècle, 1 000 oiseaux, répartis dans « 60 bureaux de poste », relient Le Caire à Damas. Plus près de nous, la puissante agence de presse Reuters doit sa prospérité aux pigeons utilisés par son fondateur pour relayer les nouvelles économiques, en l'absence de télégraphe.

La majestueuse baleine fut tout aussi convoitée. Son huile a éclairé l'Amérique et l'Europe et alimenté les premières machines, tandis que ses fanons ont servi pour les corsets des dames de la bonne société. Un tel attrait fit la fortune des villes baleinières de Nouvelle-Angleterre, à l'image de New Bedford qui inspira Moby Dick à Melville.

Autant d'anecdotes sont à glaner dans les documentaires suivants sur la loutre, le cabillaud ou le ver à soie. Mention spéciale aux numéros ­consacrés à la mystérieuse disparition du cheval en Amérique du Nord (ce lundi à 22 h 10) et aux lapins ­prisonniers du mur de Berlin (mercredi à 21 h 30).


Article écrit par François le mardi 23 avril 2013 à 08:09

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