Ils ont la passion pigeons

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La saison de colombophilie va reprendre dans quelques semaines. À Wattrelos, on s'y prépare activement.
L'un est président du club de colombophilie de Wattrelos depuis 1984, l'autre a commencé à « jouer à pigeon » en 2004 : rencontre, à la frontière franco-belge, avec deux passionnés, avant le salon Fugare ce week-end à Courtrai.


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D'un côté de la route, la France, de l'autre, la Belgique. C'est là, dans ce petit bout de campagne entre Leers et Estaimpuis, que Jonathan Werbrouck a commencé, en 2004, à élever des pigeons de course. « Des pigeons, il y en a toujours eu à la maison » , explique Jonathan, 29 ans. « Mais les courses, je n'ai commencé qu'en 2004. C'est devenu une vraie passion. » Une passion qui lui prend pas mal de temps. « Matin, midi et soir, je les nourris et je nettoie le pigeonnier », explique Jonathan. Aujourd'hui, son « écurie de course » compte 9 mâles. Et 25 jeunes viendront renforcer les rangs pour le début de la saison le 1er avril. Les pigeons de Jonathan sont amenés à faire les courses de vitesse (moins de 200 km) et les courses de demi-fond (entre 200 et 500 km). Mais certaines courses font plus de 750 km.
« Jonathan, c'est l'un de nos plus jeunes », explique Marcel Demulder, le président du club de Wattrelos. Sur 45 membres, le club ne compte que 5 ou 6 jeunes. « Je les comprends. Entre gratter les cages des pigeons et frapper à la porte des nénettes... » , rigole-t-il. « Par contre, une fois qu'ils sont mariés, si leur femme est d'accord, là c'est plus sérieux. » Marcel Demulder, poissonnier à la retraite, organise, lui, toute sa vie autour de ses pigeons voyageurs.


« Depuis 1973, je ne suis parti que trois fois en vacances pour plus d'une semaine : pour mon voyage de noces, lorsque j'ai gagné un voyage dans une compétition de pigeons en 2008 et en octobre dernier avec d'autres coulonneux », explique-t-il. « Sinon, à partir d'avril et jusque fin août, je suis pris tous les dimanches ». Sans parler des entraînements...
Une passion qui remonte à l'âge de 16 ans : « En 1965, un ami maréchal-ferrant, Jules Lanneuw, m'a demandé si je voulais m'occuper de ses pigeons. Au début, j'ai hésité... », se souvient-il. Il faut dire que Marcel Demulder était alors champion de water-polo, membre de l'équipe de France. Avec « quatre heures d'entraînement par jour », c'était difficile de se lancer. Mais il s'est décidé : « J'ai pris quelques oiseaux, dans le grenier de mon père à Tourcoing, et j'ai demandé ma première licence en 1967 » Plus de 1 000 colombophiles étaient alors inscrits à Tourcoing... Aujourd'hui, les colombophiles sont moins nombreux mais toujours aussi passionnés. Ce week-end, Marcel et Jonathan seront à Fugare. L'occasion de découvrir les dernières nouveautés mais aussi de se retrouver entre colombophiles, français et belges.


Article écrit par François le samedi 18 février 2012 à 11:46

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