Accueil » Edition Villeneuve d'Ascq » Autour de Villeneuve » PévÚle - Mélantois » Pauline Dhossche r

dimanche 16.10.2011, 05:32 - La Voix du Nord
pauline-dhossche-rejoint-avec-bonne-hu-1379686.jpg
Pauline n'a rien perdu de sa passion pour la colombophilie.
Le 11 octobre 1911, Ă  Santes, naissait Pauline Dordain. ...

Mardi midi, soit exactement un siècle plus tard, Pauline devenue Mm e Dhossche, a reçu les honneurs du maire, Benjamin Dumortier, de Philippe Barret, maire de Santes, accompagné d'une délégation, et de l'ensemble des personnes de la maison de retraite Saint Camille.

En 1933, Pauline a rencontré Jean Dossche, un Belge venu travailler en France. Ils se marièrent le 17 février 1934 à Santes. Ils auront cinq enfants, dont Jean, présent pour célébrer les cent ans de sa maman. Les autres, hélas, sont décédés en première enfance. Durant son activité professionnelle, Pauline a travaillé en filature (Wallaert) et en savonnerie (Lever).

Mais le couple a vécu une autre passion à travers la colombophilie. Ils eurent près de deux cents pigeons pendant un demi-siècle. Ils firent de l'élevage, prodiguèrent des soins et surtout participèrent à de nombreux concours nationaux et internationaux. Des Chinois, des Japonais et des Américains sont passés voir ce couple qui, pendant près de vingt ans, était systématiquement classé dans tous les championnats européens. Pauline était le soigneur, une tâche très prenante. Revers de la médaille, si l'on ose dire, à cette dévorante activité : le couple ne profita jamais de vacances. Après 1990, l'âge, la maladie et le manque de mobilité contraignirent le duo à abandonner les concours... mais pas les pigeons. Malgré leurs handicaps, Pauline et Jean souhaitaient rester dans la maison familiale. Un voeu exaucé pendant des années grâce aux services aux personnes âgées. Hélas, en août 2008, l'état de Jean, son mari, était devenu préoccupant. Il fit son entrée à Saint-Camille. Pauline le rejoignit le 12 novembre. Les retrouvailles furent de courte durée, Jean décédant en mars 2010. Courageusement, Pauline fit face au départ de son compagnon et petit à petit s'intégra à la structure de la maison de retraite.

Après avoir rappelé quelques faits marquants de l'année 1911 (naissances de Ronald Reagan, Maurice Schumann), Benjamin Dumortier s'adressa directement à la centenaire : « Nous avons à coeur de vous conserver encore de nombreuses années. Continuez avec votre bonne humeur et votre gentillesse ».

Philippe Barret rebondit sur le même registre : « Ici, à Cysoing, vous êtes bien. Votre belle mine, réjouie, prouve que vous avez été parfaitement accueillie. Profitez encore longtemps du bon air de Cysoing ».

Pauline, toute Ă©mue, confiera quand mĂŞme son secret de longĂ©vitĂ©, Ă  savoir son attrait pour... le vin de Malaga... MĂŞme si elle considère qu'elle n'en boit pas assez ! •


Article écrit par François le dimanche 16 octobre 2011 à 08:28

[ Imprimer ] - [ Fermer la fenêtre ]