Basse-cour géante au coeur de Maurs

060202432.jpg_300x235.jpgEn plus de la foire du matériel, la place des cloîtres de Maurs la jolie accueille tout au long de la journée le troisième championnat d'aviculture d'Auvergne.

Marion Lapeyre

becs limés et dégagés de toutes plumes, bains pris dans une baignoire au vinaigre blanc et enfin pattes lavées. Les pigeons de Jean Glon sont fin prêts pour être présentés au troisième championnat d'Auvergne d'aviculture qui se déroule tout au long de la journée sur la place des cloîtres de Maurs la jolie.
Descendu de Paris avec 250 pigeons

« Cette passion a débuté à l'âge de dix ans quand mon oncle m'a offert mon premier couple de pigeons bâtards et je me suis pris au jeu », raconte Jean Glon. Et bien que la vie le conduise à la capitale pour des raisons professionnelles, le jeune homme garde toujours sa passion à l'esprit. « L'idée a fait son chemin et en 1978, c'est-à-dire à l'âge de 42 ans, j'ai acquis mes premiers pigeons de race pure qui étaient des carneaux ». Parti d'une volière de cinq à six couples, Jean Glon se diversifie en ajoutant à son élevage des pigeons giers et huppés picard ainsi que des tourterelles et des poules. « Depuis 1983, je fais tous les championnats et coupes de France et j'ai même participé à deux championnats d'Europe. Avec mes pigeons, j'ai obtenu une quinzaine de titres de champion de France ».

Une fois à la retraite, l'aviculteur descend s'installer dans la maison familiale de Maurs la jolie où il a déjà construit des volières et des aménagements pour ses petits protégés. « J'ai emprunté des cages à droite et à gauche pour pouvoir emmener mes 250 pigeons », se souvient l'aviculteur.

Aujourd'hui, Jean Glon a sélectionné trente-trois de ses plus beaux spécimens pour les présenter aux juges. Et même s'il vient pour concourir, l'aviculteur explique : « il ne faut pas que ce soit toujours les mêmes qui gagnent pour ne pas écoeurer les autres et surtout les jeunes qui démarrent ». Car le fait est là : la moyenne d'âge des aviculteurs est de cinquante ans et les jeunes sont très peu impliqués. « Outre le fait de faire découvrir notre passion et des spécimens de plus en plus rares tels que le géant des Flandres blanc, le bélier nain ou encore le polonais aux yeux roses, nous souhaitons faire venir les jeunes et les intéresser », explique Jean-Marie Grandjean, président de l'Union des sociétés avicoles d'Auvergne. Un retrait qui s'explique notamment par le budget engendré par une telle passion, nourriture, soins et expositions confondus. « J'achète près de trois tonnes de grain par an en moyenne », commente Jean Glon.
Plus de 350 animaux au championnat

Organisé par l'Union des sociétés avicoles d'Auvergne, le championnat qui se tient aujourd'hui à Maurs accueille une trentaine d'éleveurs de pigeons, tourterelles, volailles, lapins et cobayes. Les visiteurs peuvent ainsi admirer plus de 350 animaux avant de se rendre à la foire du matériel qui se déroule dans le même temps au coeur du village


Article écrit par François le dimanche 17 avril 2011 à 08:29

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