La Ville de Bruxelles accusée de maltraitance sur pigeons

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La Ville de Bruxelles recourt Ă  la stĂ©rilisation chirurgicale sur des pigeons pas ou mal anesthĂ©siĂ©s pour empĂȘcher leur reproduction, selon un communiquĂ© de l'organisation de dĂ©fense des animaux GAIA. Cette pratique du "chaponnage" des oiseaux est pourtant interdite en Belgique depuis 2001.
Des opĂ©rations chirurgicales douloureuses sont ainsi pratiquĂ©es sur des pigeons conscients ou mal anesthĂ©siĂ©s pour le compte de la Ville de Bruxelles, selon une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e en camĂ©ra cachĂ©e par GAIA et rĂ©vĂ©lĂ©e lundi par RTL-TVI dans son Ă©mission "Images Ă  l'appui". Interdites en Belgique, ces opĂ©rations sont pratiquĂ©es en France par la SACPA, une sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans la capture d'animaux considĂ©rĂ©s comme nuisibles, d'aprĂšs GAIA.



Ablations Ă  vif

ConcrĂštement, 3.000 pigeons seraient ainsi capturĂ©s chaque annĂ©e et ensuite emmenĂ©s en rĂ©gion parisienne pour y ĂȘtre opĂ©rĂ©s avant d'ĂȘtre rĂ©expĂ©diĂ©s vers Bruxelles. Une vidĂ©o de GAIA montre d'ailleurs des pigeons subissant Ă  vif une ablation des testicules ou des ovaires.

GAIA appelle aujourd'hui la Ville à abandonner cette pratique et à opter pour l'installation de pigeonniers contraceptifs pour réguler la population de pigeons dans le respect des oiseaux.



La Ville de bruxelles s'explique

L'installation de pigeonniers, pouvant accueillir chacun 160 pigeons, coûterait 25.000 euros piÚce, a indiqué mardi le cabinet de l'échevin de l'Urbanisme de Bruxelles, Christian Ceux, en réponse à une demande de l'organisation de défense des animaux GAIA qui accuse la ville de maltraitance sur des pigeons. Compte tenu du fait que l'on dénombre environ 8.000 pigeons à Bruxelles, cela nécessiterait un investissement total de 1.250.000 euros. A cela s'ajouterait encore 200.000 euros par an pour l'entretien de ces installations, précise le cabinet.

Par ailleurs, il a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ© que ce systĂšme de pigeonniers n'Ă©tait pas efficace dans les rĂ©gions mĂ©tropolitaines. C'est pourquoi, la Ville de Bruxelles ne voit pas l'intĂ©rĂȘt de recourir Ă  cette mesure. De mĂȘme, la Ville a expliquĂ© avoir prĂ©fĂ©rĂ© la stĂ©rilisation chirurgicale Ă  d'autres mesures possibles comme, par exemple, l'euthanasie pure et simple.


Article écrit par François le mercredi 19 janvier 2011 à 08:34

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