Perpétuer la tradition colombophile grâce à un pigeonnier pédagogique

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Gilbert Payen préside le musée colombophile auchellois.
«conserver la tradition colombophile » : tel est le souhait de Gilbert Payen, président du musée colombophile. Cette association a pris ses quartiers dans son nouveau local depuis bientôt deux ans.
Samedi, à l'occasion de la Sainte-Barbe, le musée ainsi que le pigeonnier pédagogique, récemment créé, seront inaugurés au complexe Jacques-Secrétin.
« L'ancien local, situé à côté de celui de l'AOC (association ouvrière colombophile), n'était pas adéquat pour recevoir du public », explique Philibert Berrier, premier adjoint. C'est pourquoi la municipalité a proposé à l'association très dynamique de déménager dans un lieu plus approprié : la salle Gavroche, entièrement rénovée par les services techniques, accueille désormais les colombophiles.
« La colombophilie appartient au patrimoine, elle est liée au monde minier », poursuit Philibert Berrier. C'est d'ailleurs dans la région du Nord/Pas-de-Calais que l'on trouve le plus de colombophiles, précise Gilbert Payen.
À l'intérieur du musée, on découvre l'outillage de l'éleveur du pigeon à travers le temps, les techniques d'élevage, les soins à prodiguer, le comportement des pigeons, l'importance du pigeonnier et les pratiques des concours.

Susciter des vocations chez
les jeunes
En plus de ces apports théoriques, « l'association a eu la très bonne idée d'associer le musée à un colombier expérimental, consacré à l'élevage des pigeons. Il permettra d'expliquer aux jeunes comment les élever pour qu'ils deviennent des champions, les précautions à prendre, comment construire le pigeonnier, les infrastructures intérieures, ce qu'il faut faire ou éviter... Tous les pigeons répondent aux mêmes exigences. » Pour l'instant, le pigeonnier, dont s'occupe Georges Boitel, compte une vingtaine de volatiles, destinés aux concours. Le premier adjoint et Gilbert Payen espèrent ainsi susciter des vocations.
Le président du musée est un véritable passionné qui saura vous conter toutes sortes d'anecdotes à propos des pigeons voyageurs : les services qu'ils ont rendus pendant la guerre 1914-1918 ; la boussole magnétique qu'ils posséderaient au niveau du cerveau ; les pigeons "ambulances du ciel ", qui transportaient du sang entre un hôpital et un laboratoire de Normandie, séparés de 30 kilomètres ; ou ceux qui permettent aux Américains de rechercher des naufragés en mer... Le musée, créé en 2002, attire des visiteurs de toute la France, séduits par cette tradition vieille de plus de 100 ans.


Article écrit par François le jeudi 2 décembre 2010 à 18:31

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